1992Fermer1994
HippopotameLe 17/09/2012 à 18:38
montreuillois (./1989) :
Ce que je comprends c'est qu'en gros, une fois les barres de combustibles terminées, y'a plus de déchets...

Pour produire la même quantité d'énergie :


Dans les filières actuelles :

On part d'une tonne d'uranium naturel, extrait de la terre.
On obtient :
- 10kg de produits de fission.
- 850kg d'uranium appauvri.
- quelques dizaines de kg d'actinides (plutonium et autres éléments de numéro atomique >92), radioactifs à vie longue.

Dans un surgénérateur :
On part de 10kg d'uranium naturel.
On obtient 10kg de produits de fission.

(c'est approximatif, j'ai pas été cherché les chiffres exacts)


Les produits de fission se divisent en plusieurs groupes :
- très radioactifs mais de courte demi-vie (< 1 siècle), il suffit de les stocker.
- stable ou avec une radioactivité trop infime pour être dangereux
- moyennement radioactifs et de demi vie assez longue. Ceux là sont les plus embêtants. Ils sont peu nombreux et en grande partie brûlables dans un RNR.

Et si Fukushima avait été en génération 4 ? Ça aurait évité quoi ?

L'hydrogène explosif.
Ensuite on se sait pas, c'est pas encore construit...

Mais déjà, si à Fukushima il y avait eu des Mark II (1973) au lieu des Mark I (1967), ça se serait passé très différemment. Sans compter bien sûr une digue de hauteur suffisante
Bah je trouverais ça absurde également, sauf si l'avion, en s'écrasant pulvérisait l'écosystème à des km à la ronde.

En cas d'accident nucléaire, l'écosystème n'est pas pulvérisé du tout.

Enfin il y a quand même un exemple : c'est la forêt rousse à côté de Tchernobyl. Elle a été saupoudrée des cendres de l'incendie, et les arbres sont morts (d'où son nom). La végétation a mis quelques années à repousser.
Entre 1 terroriste (pour ne pas parler de tsunamis) entrant dans un par éolien et un autre rentrant dans une centrale, je me dis que nous ne nous exposons pas aux mêmes risques (je ne parle pas que du cas de la France).
Me vient en mémoire ce document interne d'EDF qui avait fuité, qui appuyait le fait que les installations nucléaires n'étaient pas suffisement pris en compte en cas de chute d'avions.

Il y a deux choses très différentes :
- la protection contre l'accident.
- la protection contre la malveillance (exemple : terrorisme).

Le premier point, c'est l'ASN qui s'en occupe (l'IRSN peut fournir aussi ses compétences techniques), et tout est public.

Le deuxième point, je ne sais plus qui c'est, mais c'est complètement différent (le ministère de l'intérieur, peut-être?).
Et par nature, les conclusions de ces études sont gardées secrètes, je ne sais pas autour de quoi ils s'agitent.



Si j'étais un terroriste, j'hésiterai avant d'attaquer une centrale nucléaire. Ce n'est pas un bâton de dynamite qu'il est facile de faire sauter. C'est pas si simple de déclencher un accident.
Je crois que j'attaquerais plutôt un barrage.

Mais enfin, barrage ou centrale, de toute façon on n'est guère menacés. C'est pas ça, la cible des terroristes.
Ce système nucléariste, c'est aussi probablement le refus de remettre en cause notre consommation au quotidien...

Pourquoi ça concernerait spécialement le nucléaire?
quelles alternatives ? Quelles projections par rapport à une offre plus diversifiée d'énergie ?

Je ne vois pas de raison a priori pour laquelle ça serait souhaitable.

Changer le mix énergétique, pourquoi pas... mais surtout, pourquoi?