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SallyLe 19/08/2009 à 12:13
Ah non, mais je vois pourquoi tu peux penser ça : tu penses à la subordonnée conditionnelle introduite par si.
Mais en fait ici l'action de la subordonnée est ultérieure à celle de la principale (si on peut parler d'action... enfin peu importe, je veux dire que d'abord il faut le faire, et ensuite on le fait) donc la logique ne permet pas d'utiliser le passé pour la première et le présent pour la seconde.
Dans le cas d'une conditionnelle, la relation est inverse : le fait que la condition en subordonnée soit remplie est un préalable à l'action de la principale, donc est logiquement antérieur dans le temps.

M'enfin je suis peut-être un peu trop strict sur ce coup, ça m'arrive de temps en temps. À la réflexion l'imparfait doit être acceptable dans la mesure où le conditionnel dit "présent" n'est pas vraiment un présent (en fait c'est le futur du passé : le conditionnel présent est à l'imparfait ce que le futur est au présent, ni plus ni moins — sur ce point la classification en modes est d'ailleurs assez artificielle, parce que le présent "du conditionnel" et le futur "de l'indicatif" ont essentiellement la même valeur modale), mais je dirais qu'en l'utilisant tu apportes une nuance sémantique : il faudrait que je sois déjà en train de tenir une liste. Tu déplores que ça ne soit pas déjà en cours. Alors que si tu dis : il faudrait que je tienne une liste, tu t'autorises à encore satisfaire cette nécessité en commençant dans le futur. (Voire jamais, par extension grin. Ainsi donc la nécessité est pressante si tu utilises l'imparfait, et toute relative si tu mets le présent.)

Quoi qu'il en soit, la règle que tu énonces au ./1307 n'est pas une règle générale et absolue (tu me diras, il n'existe pas de telle règle, mais celle-ci l'est particulièrement peu ^^)

(cross)