vince (./139) :
Mais c'est normal, ça résume en "court terme" si le décideur doit choisir entre :
1) gagner pas grand chose aujourd'hui
2) gagner beacoup demain 3) gagner beaucoup pendant longtemps à partir d'après demain
Non, dans le cas présenté par hippo (plus de succession du droit d'auteur pour n année), on restreint tout à gagner quelque chose aujourd'hui ou rien demain puisque le "demain" n'existe plus.
dualmoo (./140) :
Nil (./128) :
Le risque qu'on peut avoir (que ça soit pour l'artiste qui veut avoir un retour sur investissement rapide ou, dans le cas d'un mécénat, pour le mécène), c'est de n'aboutir qu'à des oeuvres "populistes", qui se vendent facilement car qui collent à un air du temps.
Comment expliques-tu toutes les magnifiques oeuvres d'art qui datent d'avant l'invention du droit d'auteur ?
C'est pas difficile, ce sont principalement des oeuvres d'Etat ou religieuses. Je marque justement une nette différence depuis la libération artistique et culturelle, qui commence avec les débuts de l'alphabétisation de masse (réforme). Les seules oeuvres qui ne soient à mettre ni dans une case ni dans l'autre sont soit issues directement de l'art populaire mais dont on n'a quasi aucune trace aujourd'hui (transmission orale), soit issues de mécénats (parfois avec une orientation très marquée, comme dans le cas de la guerre des bouffons). Existe une troisième gamme d'oeuvres d'art : celles créées directement par des gens disposant d'une grande fortune (principalement héritage).
Bon, je ne vais pas faire un historique, mais on a trois tournants principaux :
- la séparation progressive de l'art et de la religion (avec la réforme, ça commence par une mise en scène artistique axée sur l'homme et plus sur Dieu)
- la séparation progressive de l'art et de l'Etat (avec la révolution française)
Le XIXème siècle apporte une situation un peu particulière. On assiste à un conflit entre l'art très fortement "mécéné" (et soufent fadasse, comme les pièces de Kalliwoda) et quelque chose d'assez nouveau (même si on en parlait déjà un peu à la renaissance), c'est l'art pour l'art. Le XXème siècle continue sur cette lancée avec une très forte distinction des deux mondes, jusqu'à la fin des années 80 (ça s'amorce vaguement depuis les années 60) où on a un échange culturel entre le pop et le "savant".