dualmoo (./208) :
Nil (./147) :
C'est pas difficile, ce sont principalement des oeuvres d'Etat ou religieuses. Je marque justement une nette différence depuis la libération artistique et culturelle, qui commence avec les débuts de l'alphabétisation de masse (réforme). Les seules oeuvres qui ne soient à mettre ni dans une case ni dans l'autre sont soit issues directement de l'art populaire mais dont on n'a quasi aucune trace aujourd'hui (transmission orale), soit issues de mécénats (parfois avec une orientation très marquée, comme dans le cas de la guerre des bouffons). Existe une troisième gamme d'oeuvres d'art : celles créées directement par des gens disposant d'une grande fortune (principalement héritage).
Bon, je ne vais pas faire un historique, mais on a trois tournants principaux :
- la séparation progressive de l'art et de la religion (avec la réforme, ça commence par une mise en scène artistique axée sur l'homme et plus sur Dieu)
- la séparation progressive de l'art et de l'Etat (avec la révolution française) Le XIXème siècle apporte une situation un peu particulière. On assiste à un conflit entre l'art très fortement "mécéné" (et soufent fadasse, comme les pièces de Kalliwoda) et quelque chose d'assez nouveau (même si on en parlait déjà un peu à la renaissance), c'est l'art pour l'art. Le XXème siècle continue sur cette lancée avec une très forte distinction des deux mondes, jusqu'à la fin des années 80 (ça s'amorce vaguement depuis les années 60) où on a un échange culturel entre le pop et le "savant".
Je n'arrive pas à comprendre ta réponse, est-ce que tu peux me dire plus clairement ce qui a changé entre avant l'invention du droit d'auteur et aujourd'hui, et qui empêcherait la production artistique d'être florissante sans les droits d'auteur ?
Le problème n'est pas ce qui a changé entre avant l'invention du droit d'auteur et après, mais plutôt pourquoi en est-on venu au droit d'auteur ? Quand l'art était d'Etat ou religieux, il permettait un rayonnement reconnu, les artistes étaient eux-même reconnus et fortement rémunérés. La libération artistique (la possibilité pour chacun de devenir artiste grâce - entre autre - à la libération culturelle et l'alphabétisation) d'un côté et la disparition des organismes qui faisaient la promotion de l'art ont créé progressivement un statut précaire de l'artiste. C'est ce qui fait qu'il y a eu besoin d'établir un ensemble de protections (dont le droit d'auteur). On peut d'ailleurs noter que plus un Etat prend soin de ses artistes, moins la notion de droit d'auteur est employée (je reviens à nouveau sur la période du début du XXème siècle).