Hippopotame (./252) :
Euh, je crois aussi qu'il y en aurait.
S'il y a un besoin, je ne vois pas pourquoi les gens ne chercheraient pas à y répondre
(puisque de toute façon ils étaient prêts à payer pour ça)
Kevin Kofler (./267) :
Il y a déjà des logiciels libres dans tous ces domaines:
* CAO: BRL-CAD (LGPL)
* vidéo: CinePaint (GPL), Cinelerra (GPL) et plusieurs autres * comptabilité: GnuCash (GPL), Grisbi (GPL), KMyMoney2 (GPL)
La problématique a été posée un peu plus tard (désolé d'arriver à la bourre), mais en terme de logiciels de pointe, force est de constater que dans le libre on assiste à un fonctionnement assez particulier :
- soit un ensemble d'individus A intéressés par développer un outil O qui réponde à leurs besoins (je prends l'exemple d'un outil audio)
- soit un ensemble d'individus B compétent pour développer un outil O
On a déjà une première problématique qui est de réunir B pour répondre à A sachant que A n'est pas naturellement enclin à utiliser l'outil informatique à la base.
- soit un outil informatique O répondant directement aux besoins exprimés ; dans la suite démonstration présentée par Hippo (par rapport à latex) ou avec les exemples de Kevin, je prends comme outil O Rosegarden
- soit un ensemble d'individus qui pourraient être intéressés par O mais dans une présentation O'. Ils ne savent même pas qu'ils pourraient être intéressés par un tel outil parce que l'usage leur en est interdit (plus pour des raisons économiques mais pour des raisons d'IHM).
Dans la mesure où ni A ni B n'ont intérêt à diffuser une version de O' (d'abord parce que ça nuirait directement à la vente des compétences de A dans le domaine cité si tout le monde pouvait faire son travail, ensuite parce que B n'a pas d'intérêt à s'embêter à faire un produit qui lui demanderait plus de travail et ne lui rapporterait pas forcément plus).
On est face à un vrai problème (à mon sens) : si on produit des logiciels dans une dynamique du libre, on coupe court à l'aspect mercantile. C'est un bien dans un sens, mais c'est aussi une forte limite : on ne peut pas aller vers une simplification d'utilisation de l'outil (la preuve de Latex [et d'autres outils, comme Lilypond] est flagrante : il n'existe pas d'IHM performante pour permettre au plus grand nombre d'avoir accès à la compétence). Je reprends l'exemple de Lilypond qui, pour moi, est symptomatique. En matière de systèmes de notation, on a largement le choix (que ça soit dans le libre ou dans le commercial). Et pourtant, il n'y a qu'un outil qui soit plébiscité, c'est Finale (autant dans l'univers amateur que semi-pro ou pro, il suffit de voir le nombre de maisons d'éditions qui s'y sont mises). Au début, l'outil était sobre, complexe, compliqué, obscur, mais répondait directement aux besoins des professionnels de la PAO musicale. Dans un désir purement commercial, l'interface a été fortement simplifiée, sans nuire aux capacités de l'outil (bien au contraire). A présent, n'importe qui est capable de produire une partition, les orchestres amateurs, les harmonies et les compositeurs en herbe y trouvent leur compte (alors qu'ils seraient probablement resté à la feuille et au crayon pendant de longues années).
Quand on voit que le libre n'a pas été capable de faire mieux que Denemo pour Lilypond, ça ne donne pas franchement envie...
Hippopotame (./275) :
>>> le marché est très différent Ce marché est foireux parce que ce ne sont pas des marchandises mais des données.
Mais la donnée est une marchandise, mon bon Hippo ! Pourquoi crois-tu que les stratèges payaient des espions ?
Sally (./276) :
Ouais et j'aimerais bien qu'on évite de trop enterrer le ./232 avant le retour de Nil, merci
J'ai lu et j'avoue que je ne connais pas bien la problématique (je sais juste qu'au Conservatoire de Montpellier, en collaboration avec le Théâtre des 13 vents, s'est monté l'Opéra de 4 sous il y a quelques années et que c'était certainement pas la "grande" version. Et j'avoue que cette problématique de l'autorisation d'exécution devrait disparaître avec le décès de l'auteur (exactement comme en peinture, où l'auteur peut revenir sur la diffusion d'une oeuvre).
Hippopotame (./286) :
Simplement, une fois que je l'ai acheté, c'est à dire une fois qu'il est à moi, alors j'ai évidemment le droit d'en disposer comme je veux, y compris en le copiant.
Je suis d'accord, te dois pouvoir le copier. Mais pas le diffuser (

).