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HippopotameLe 02/10/2007 à 19:07
Hmm, bonjour à tous et pardon de m'incruster smile
Paluvatar (./2) :
Je comprends pas le fond de l'article et son interet en finalité, a part critiquer un peuple fier de ses racines et qui ce sent breton tout en étant francais ca raconte pas grand chose.

Dans l'article je ne vois aucune critique d'un peuple, juste une critique de mouvements différentialistes et tribaux, qui sont basés sur une identité ethnique et donc sur l'exclusion de ce qui est autre.
Colas (./10) :
Et c'est une autre généralisation que de comparer ceux qui militent pour l'indépendance à des nationalistes ... ou plutôt de l'ignorance !

Euh, alors ça c'est incompréhensible comme remarque confus
L'indépendantisme est évidemment un nationalisme. Mais il n'y a pas à avoir honte du concept de Nation, ça peut être une idée grande et belle... quand elle n'est pas fondée sur le repli sur soi et l'exclusion.
Aldaran (./16) :
le nationalisme n'est aucunement synonime de repli sur soit, simplement leur action politique est basée sur le fait que la bretagne constitue une nation.

Ben si c'est du repli sur soi : notre petite province/tribu est différente, et il faut protéger son identité de la pollution du reste du monde.
Aldaran (./17) :
une petite explication pour ceux qui ne connaissent pas mme Morvan. cette dame est bretonne, brittophone, a été plutot engagée dans le milieu culturel breton et a si je ne me trompe été membre fondatrice de l'école Diwan de guingamp.Elle commencé à travailler sur une thèse en celtique sous la direction de Per Denez et c'est la que tout a dérapé...je serai bien incapable de donner des détails, mais il y a eu des problèmes de personne entre elle, son directeur de thèse et quelques autres personnes -dans lesquels selon certains elle était loin d'avoir tort-. Elle en est sortie complètement aigrie, a fait de ses problèmes une loi générale et depuis hait viisiblement tout ce qui est en rapport avec la bretagne.

Aucune haine contre la Bretagne, mais un rejet épidermique des fachos nationalistes.
Ca se comprend : au moment de sa thèse elle a eu à affronter la complaisance des identitaires bretons avec le passé nazi du mouvement, qu'ils ont décidément du mal à renier.
A sa place j'aurais eu du mal à supporter aussi.
Aldaran (./26) :
et j'aurai pu rajouter dupont-Aignan, le parti des travailleurs, une partie du PS (Mélanchon par exemple), pour citer toutes les forces jacobines du paysage politique français. pourquoi?

Pourquoi cette haine du jacobinisme au fait?
Le jacobinisme c'est la passion de la liberté et de l'égalité, qui s'est mise en forme politiquement au moment de la Révolution. Pourquoi verser dans la face sombre des traditions politiques françaises, celle de l'inégalité des hommes?
plus sérieusement, les individus s'associent aussi librement à la région ou à l'europe qu'au sentiment identitaire français qui est de fait promu par l'Etat (éducation nationale, etc),

Ouh la, le sentiment national français est beaucoup plus profond qu'une simple propagande d'état. Il faut quand même rappeler que la France est la plus vieille nation d'Europe et l'une des plus vieilles nations du monde, elle n'a pas attendu l'éducation nationale pour exister. Et sa culture universaliste et assimilationniste a su séduire bien des provinces où l'état ne pouvait exercer aucune propagande (pensons à l'Alsace occupée par l'Allemagne).

D'ailleurs il y a dans le peuple français beaucoup moins d'attachement à la Région (ça dépend des régions en fait) et à l'Europe (lointaine, abstraite) qu'à la France elle même, qui est notre destinée commune, l'incarnation concrête du collectif.
ils sont pourtant au pouvoir partout en europe (écosse, galles, Irlande du nord, catalogne, pays basque, flandres, etc etc) plus qusiment tous les états d'europe ont un système politique qui accorde une place aux minorités natioanles ou régionales (pays scandinaves, suisse, notamment), donc quoi qu'on en pense, c'est un fait qu'on est bien obligé de reconnaitre. smile idem pour l'Europe.

Je pense d'ailleurs que c'est un des facteurs qui expliquent grandement la méfiance qu'éprouvent les français envers les institutions européennes. Le peuple de France est attaché à ses traditions d'égalité et repousse instinctivement ces modèles nationaux inégalitaires (pour faire moderne on dirait communautaristes) que promeut l'union européenne.

Aldaran (./28) :
et tu pense que la redistribution ou la sécu ne peuvent pas se faire dans un cadre européen ou régional? grin

En fait je dirais que, pratiquement par définition de ce qu'est une nation, la redistribution et les mécanismes de sécurité sociale ne peuvent se faire que dans le cadre d'une nation.
C'est pourquoi jamais l'Europe ne s'occupera de ce genre de choses.
le problème c'est de donner les compétences aux échelons les plus adaptés pour les résoudre. par exemple une législation sur les marées noires devrait etre adoptée au niveau européen. une législation sur l'urbanisation du littoral devrait l'etre au niveau breton (forme d'urvbanisation spécifique qui rendent la loi littorale inopérante, etc). et surtout les divisions administratives et les échelons doivent correspondre au territoire vécu.

C'est la porte ouverte aux corruptions locales et surtout aux inégalités territoriales ! Le retour aux provinces d'Ancien Régime, en fait, avec ces droits locaux arbitraires et absurdes. On en revient à la question du jacobinisme et de la Révolution.
certes, mais lorque tous les autres pays d'europe ont adopté un système d'organisation du territoire opposé au celui en france, c'est peut etre qu'il y a une bonne raison.

Sur une longue période, c'est plutôt le contraire : l'organisation jacobine française a largement influencé le reste de l'Europe, et non le contraire.
La France est le premier pays, en 1789, à rationnaliser ses divisions administratives et à organiser un territoire homogène et égalitaire sur les ruines des anciennes provinces de la monarchie. L'Allemagne et la Grande Bretagne ont suivi, par à coup et avec du retard (au tournant du XXième siècle, tout n'était pas encore rationnalisé là bas). Il serait dommage de renoncer à ce progrès.
mais je pense qu'il serait mieux de l'étendre au niveau européen plutot que de céder au communautarisme francais.

C'est un beau rêve (celui de Napoléon, ou autres jacobins guerriers qui ont voulu étendre la Grande Nation à toute l'Europe), mais il ne marchera qu'à condition qu'il existe une nation européenne.