En fait j'irai même plus loin encore : si la SNCF baisse ses prix pour des raisons commerciales et non dans le cadre d'une politique ferroviaire coordonnée et impulsée par l'état (avec les subventions nécessaires), alors la SNCF ne sera que dans une recherche de rentabilité à coûts réduits. Exit donc les petites lignes, et bonjour les grands axes qui peuvent rapporter beaucoup indépendamment de la question d'un service public de transports et d'une mission permettant de désenclaver des zones isolées avec la possibilité d'une redistribution des populations sur le territoire (ou, en tout cas, le ralentissement de l'exode vers les cités que l'on vit depuis plus d'un demi siècle).
En outre, cette baisse des prix s'accompagne d'une baisse de la qualité du voyage, en rabotant autant que possible les coûts. Ce qui peut avoir des aspects positifs (voir là où les coûts n'ont pas de sens), mais qui peut aussi tirer globalement la qualité vers le bas.
Sans compter que cette baisse des prix va aussi avec une baisse de la qualité de cadre de travail des prestataires et des sous-traitants, au travers d'immenses marchés très profitables à de grandes boites (en particulier pour le ménage, l'entretien, etc.) mais qui peuvent être terribles pour les employés finaux.