Hum hum...
Je voudrais juste, pour lancer le débat, faire quelques remarques liminaires:
La France ne reconnaît pas les notions de droits des minorités et la reconnaissance officielle des groupes minoritaires ou les droits collectifs sont considérés comme étant incompatibles avec la Constitution et les principes de la République,
Cette conseillère de l'ONU a ici raison, la France ne reconnaît pas cette notion de droits des minorités, elle lui préfère celle plus générale de droits de l'Homme, qui a pour but de mettre tous les hommes sur un pied d'égalité. De plus, il est vrai que cette notion semble contraire à la Constitution comme à la Déclaration Universelle des droits de l'Homme, qui ont pour but de promouvoir l'égalité, et non de mettre en avance des différences.
Pour ce qui est de la notion de "droits collectifs", un célèbre sociologue (A. De Tocqueville) a mis en évidence que la défense de ses droits ne passait pas par le biais du pouvoir central, mais par une tendance à l'associationnisme; les associations étant alors une sorte de contre-pouvoir destinées à faire valoir les intérêts minoritaires auprès du pouvoir central. Personnellement je ne pense donc pas que ces intérêts minoritaires soient à constitutionnaliser.
Néanmoins, je ne dis pas que je suis contre la reconnaissance des minorités au niveau national, mais je pense que cela doit être fait dans le cadre de la sauvegarde du patrimoine et de la culture française (on classe bien les monuments historiques et ont leur attribue des subventions, alors pourquoi ne pas subventionner au même titre les langues régionales?).
Par contre pour ce qui est des écoles Diwan je suis mitigé...je suis d'accord pour que la langue bretonne ne disparaisse pas, mais la langue de la République française reste le français. Je ne vois dans ces établissements qu'un moyen de rester replié sur soi-même.
En bref je dis OUI à l'enseignement des langues régionales en option (LV2 par exemple) mais NON aux écoles qui enseignent exclusivement dans ces langues.
Pour ce qui est de la discrimination dans les "quartiers" je ne m'étendrais pas, mais même s'il est vrai que les discriminations raciales ou sociales existent, je trouve qu'elles sont parfois un peu exagérées. L'accès aux établissements scolaire est ouvert à tous, des subventions (bien que jugées parfois trop insuffisantes) pour l'enseignement existent, et sont autant de moyen d'ascension sociale.
Le fait de vivre dans un quartier, bien que rendant plus dur cette "mobilité sociale" ne la rend pas impossible (et je parle en connaissance de cause, je ne vis pas dans un quartier chaud de paname, mais quand je donne le nom de mon quartier on me fait "toi tu dois savoir où on trouve de la beuh" ou alors "la cave à Momo, ouverte de minuit à 3heures, sauf en cas de descente de flics" avec un petit sourire ^^).
En bref je me demande si à trop vouloir mettre en évidence des différences, cela ne reviendrait pas justement à discriminer?