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veryLe 14/11/2008 à 00:18
Kevin Kofler (./38) :
Je pense aussi parfois que l'évolution des outils comme TIGCC (mais pas seulement) a eu des effets contreproductifs. La nature humaine est bizarre, il y a une attraction irrationelle, quasiment masochiste, envers les plateformes mal documentées, avec des outils bogués et très incomplets, certainement dûe à notre forte curiosité.


C'est pas masochiste, c'est courageux. (et la difficulté est largement compensé par une joie normale – je serais plus prudent quant à la normalité du plaisir que produit le masochisme )

Kevin Kofler (./38) :
very (./36) :
inciter != obliger. C'est ça la différence entre une "action politique normale" et une "action politique type totalitaire".

Mais VTI oblige à connaître l'assembleur pour déboguer quoi que ce soit.


Voyons Kevin tu sais très bien que l'on a pas nécessairement besoin d'un débogeur (C ou pas) pour déboger un programme écrit en C. En asm, ça peut parfois vraiment aider. En C, c'est déjà moins utile sauf si tu plonges dans la mal-écriture ou dans le très bas niveau (gens qui maitrisent en général l'asm). Dans un langage plus évolué, comme Ocaml, c'est exceptionnel de se servir d'un débogeur – relire son code ou afficher une ou deux variables importantes est assurément plus rapide et efficace en général, encore plus qu'en C.

J'ai entièrement appris à programmer (enfin, les principales bases, etc. ) sans débogeur: ça demande peut-être un peu plus d'efforts au début, mais j'ai très bien survécu, et j'ose parfois imaginer que ça a même certaines vertus. (par exemple apprendre à bien écrire et bien lire son code )

en plus ton parallèle, dès le début, est biaisé: l'absence de debogeur C de VTI ne vient pas d'un acte volontaire de blocage ("pour que ces cons se démerdent tout seuls, je retire le débogeur C qui désapprends à coder de mon soft proprio": là c'est de type autoritaire/totalitaire ), la limitation que tu fantasmais sur les binaires de VTI en relevait. ( et me priverais d'un émulateur sur mon portable suscité..., en plus de nous priver d'un choix.. )

Kevin Kofler (./38) :
Cela dit, il y a aussi d'autres motivations pour développer, et je ne comprends pas trop pourquoi les calculatrices TI n'attirent pas beaucoup de personnes avec ces motivations. Les calculatrices peuvent servir de console de jeux, d'outil de calcul même en dehors de l'école (par exemple, il y a des ingénieurs qui se déplacent beaucoup et qui se servent des calculatrices, beaucoup plus transportables qu'un PC portable, pour leurs calculs "sur le champ") et plein d'autres trucs, pourquoi TIGCC n'attire-t-il pas une communauté plus grande? Est-ce le manque de diffusion des modèles 68k (les Z80 se vendent beaucoup mieux)? Ou le manque de diffusion des calculatrices en général, surtout en dehors des milieux scolaires? Est-ce le caractère limité des plateformes (surtout la mémoire)? Est-ce l'absence de compatibilité 100% ISO C?


Mon interprétation, donnée dans le récit, c'est:
-on a tout fait/il reste plus grand chose à faire [au moins en apparence]. C'est la métaphore avec le territoire (déjà exploré) sans ressources/dont a épuisé les ressources. Le fait que le matériel ou l'OS ne va plus évoluer est évidement en partie responsable. (mais bon, on peut pas tout avoir en même temps...)
-les gens qui s'y intéressaient avant, c'était en grande partie pour l'exploration, ou "épuiser les premières ressources" ( = faire les premiers grands programmes de chaque genre, puis le même genre en mieux, etc. Au bout d'un moment on a l'impression d'être proche de la limite et c'est plus très motivant comme projet..)
-Le publique que tu semblais attendre/espérer à un moment, "les gens normaux" (par opposé aux explorateur/premier exploitants) et qui vient pas ou peu, ne viendra jamais. Simplement par ce que même avec le TGV et l'aéroport, même avec des cartes, ça reste le pôle Nord, c'est pas très utile et toujours peu confortable pour ces beaufs de la programmation. Ils ne viendront jamais. C'est une perte de temps pure de faire des outils pour eux. Il y a quelques années, on pouvait se poser la question. Aujourd'hui on a la réponse: ils ne viennent pas, ne viendront donc jamais.
Dans ma vision un peu pessimiste dans la fin de l'épopée, je considère que les devellopement des outils fait pour eux finit juste de dégouter certains anciens et de rebuter quelques nouveaux touristes courageux.


bon au premier sens je pensais "explorer" à la fois dans la découverte de la plateforme et dans faire des programmes d'un nouveau genre sur cette plateforme, mais la séparation exploration/ressources marche très bien aussi.