54Fermer56
NilLe 12/01/2009 à 16:08
very (./52) :
Nil (./47) :
alors que quand on compare deux à deux les programmes de physique, de chimie et de biologie, on se rend compte que les compétences acquises au niveau du bac sont largement au-dessus de ce qui se faisait dans le passé.

lol. On apprends que des conneries sans intérêt aucun (enfin, limité), que mon petit frère de 12 ans connait déjà. En tout cas en maths ça a formidablement baissé. Le français a presque disparu, l'histoire est devenu une catéchèse propagandiste burlesque.

Euuuh, sincèrement, ton petit frère a des connaissances en génétique ? connait les principes de la saponification ? Sait écrire une équation chimique ? Connait les formules de calorimétrie ? Fait de la dynamique ? Et j'en passe...
very (./52) :
(et bha oui, il faut savoir dériver, intégrer, résoudre une équa diff, ...)

C'est vrai qu'il y a 20 ans, on savait intégrer en seconde trioui. Non mais sans blague, il y a 30 ans, on passait aux "maths modernes"... faut ouvrir un petit peu les manuels de l'époque avant de dire ça.

Bon, sinon, cela dit, en S option SI (ancien bac E, qui s'appelait S option TI de mon temps), j'ai fait de la dynamique et de la statique en première sans savoir intégrer ni résoudre d'équa diffs (on manipulait l'outil sans connaître sa réalité mathématique). C'est possible, c'est pas forcément le mieux, mais surtout, ça existe contrairement à ce que tu sembles dire.
very (./52) :
-Tu vois l'homogénéisation comment ? C'est ça la question. Tout le monde est d'accord sur l'homogénéisation. (quoique...) Le problème, c'est de savoir si on va vers "tous égaux, tous philosophes" ou "tous égaux, tous décérébrés". La première impression, brève, c'est:
-l'élite n'est plus cultivée.
-les milieux populaires sont encore pire qu'avant. (stéréotype du jeune analphabètes de banlieue, etc. )
-Au milieu seul subsiste la culture TF1. A priori, on a pas tellement l'impression que ça s'homogénéise par le haut, ni même par le milieu.

Il y a deux mondes qui s'opposent radicalement. Il y a un univers commercial (qui demanderait à être plus développé que sous cette appellation) qui se fiche qu'on soit cultivé ou pas pourvu qu'il y ait de l'argent à se faire. Celui-là, je le condamne autant que toi et je suis globalement d'accord avec toi (culture TF1, ce que je nomme "égoïsme social").
Et il y a un univers idéologique que tu sembles critiquer aussi, mais pour lequel je pense qu'on n'a pas assez de recul et, surtout, qui est parasité par l'univers précédent. Plus précisément, on permet à tout le monde d'avoir la chance et les outils d'accéder à la culture (c'est une révolution du même ordre que celle qu'on a vécu avec la presse à imprimer). Ces outils, on ne sait pas encore les utiliser efficacement dans les processus d'enseignement, ce qui est clairement un poids (par contre, l'univers commercial a très bien compris comment les utiliser).
Ce que je pressens, c'est qu'on va arriver à une "pseudo-culture" minimale qui sera plus élevée qu'auparavant. Il y a de moins en moins de gens sans aucune culture/identité et qui cherchent à éviter d'en avoir (le problème vient essentiellement de l'avenir de la crise, sur ce point).
En parallèle, il y a plus de gens "au milieu", qui devient donc plus visible, sans compter que comme les individus de ce groupe sont économiquement attractifs, ils sont mis en avant dans les médias de masse.
Et il y a ce que tu appelles l'élite intellectuelle, qui, au final, a souvent une culture assez réac, dans la mesure où elle refuse la nouveauté (sauf si ça fait hype).

Je vois bien l'ascension d'une partie des gens du milieu vers ton "élite". Ceux qui auront su utiliser les nouveaux outils mis à leur disposition pour évoluer socialement et culturellement avec deux scenarii : soit ces nouvelles élites chercheront à éviter que d'autres accèdent à leur statut, soit ceux qui sont encore au milieu se trouveront aspirés par le mouvement (par mimétisme ou autre).