very (./77) :
Ben oui, "il semble", par ce que les sources sur la chute de l'Empire sont peu nombreuses et que ça reste controversé chez les spécialistes. D'ailleurs c'est une caractéristique typique: on a toujours beaucoup plus d'information sur les périodes brillantes que chaotiques. En particulier très peu d'écrits d'époque là-dessus alors que c'est pourtant pas ce qui manquait les écrits romains pour compter les amphores quand ça allait bien... Donc, c'est beaucoup plus facile pour les historiens de s'intéresser aux périodes d'extension que de déclin... ce sont elles qui laissent des traces...
Tu dis qu'on a toujours beaucoup plus d'informations sur les périodes brillantes que chaotiques... mais qui te dis que le problème n'est pas que ces informations ont (justement) été détruites parce que sur des supports beaucoup moins pérennes que dans l'antiquité ? Au moyen-âge, on quitte la gravure pour l'écriture sur papier, qui tient mal à l'humidité, qui ne supporte pas le feu, qui s'abime en voyage, etc. Les multiples guerres qui ont eu lieu en 2000 ans ont fini par faire disparaitre la grande majorité des productions, mais rien ne dit qu'il n'y en ai pas eu, bien au contraire. À quel moment est-ce qu'on recommence à avoir de l'information en quantité ? Dès qu'il est plus facile de la pérenniser (sauf que, contrairement à l'antiquité, ce n'est pas le support qui pérennise mais la facilité de reproduction qui permet d'avoir de multiples exemplaires d'une information).
Flanker (./78) :
Nil (./60) :
Il y a peut-être effectivement un problème, mais je suis persuadé qu'il y a un grave décalage des enseignants (et plus largement des programmes et directives) par rapport à la réalité que vivent les élèves, en particulier (j'y reviens toujours) par rapport à la place de l'outil informatique, qu'on a d'abord essayé d'utiliser comme panacée sans savoir l'utiliser, puis qu'on essaye d'intégrer lentement sans donner les moyens aux établissements de le faire.
Quel rapport avec l'informatique ?
Le rapport avec l'informatique ? C'est qu'il y a une fracture générationelle au niveau de l'utilisation des outils. C'est un peu comme si un enseignant essayait d'apprendre à écrire à la plume à un enfant qui maîtrise déjà la calligraphie, alors que l'enseignant lui-même a du mal à tenir la plume correctement.
L'outil, au lieu d'aider dans la phase d'apprentissage, devient un frein. Mais il faut pourtant quand même l'intégrer à un moment donné pour qu'il puisse devenir un outil pratique. Dans mon exemple, ça reviendrait à :
- je suis dans un contexte ou écrire à la plume est indispensable pour accéder à un métier
- j'ai un enseignant qui connaît la grammaire et l'orthographe, mais qui ne sait pas écrire à la plume
- j'ai un élève qui sait écrire magnifiquement à la plume, mais qui fait des fautes tous les trois mots
résultat : le discours de l'enseignant sur l'orthographe et la gramme est brouillé par son incapacité relative à l'utilisation de l'outil.
Flanker (./78) :
Et il y a toujours un problème crucial qui est la place que les parents donnent à l'enseignement. C'est un des facteurs du retournement égocentrique dont je parle, et je pense que c'est un élément majeur de la chute du modèle français. Tant que les parents ne perçoivent pas l'enseignant comme un ennemi, il y a tout à construire. Dès que ça n'est plus le cas, où va-g-on © ?
-ne -pas, non ?
Euuuh... non
