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veryLe 02/04/2009 à 23:11
Nil (./43) :
Ca ne consiste qu'en une personne, dans le cadre d'une légende urbaine biggrin.gif

Ce qui suffit néanmoins à prouver la bijection embarrassed ( dire qu'il existe une bijection entre les partitions "canoniques" et la musique "standard parfaitement jouée" - objet théorique - ça ne veut pas dire en pratique les les humains sont capables de la calculer dans les deux sens, ni qu'une machine pourrait le faire. Puis en plus dans la vraie vie l'interprétation est humaine, donc déjà artistique avec des nuances, etc... mais bon je prenais pas trop ça en compte pour la métaphore vu que l'ordi lui interprète de manière standard un code asm... )

Nil (./43) :
* tu remarqueras que je n'impose pas à tout le monde de tout libérer


Tu concilies ça comment avec a possibilité pour chacun d'avoir accès à la connaissance de son époque ? Tu me laisse releaser un soft sans le code ou pas ?
Sinon, moi aussi j'ai été un enthousiaste de la libéralisation des connaissances (et donc des connaissances libres, des moyens comme le net, le numérique et les ebooks ( je pense toujours le plus grand bien de mon prs505) qui permettent une diffusion et un accès sans précédent de celles-ci )... Mais tout bien considéré, maintenant, je suis beaucoup plus mesuré. ça reste en réalité et en pratique un problème mineur: alors qu'avec un minimum de bonne volonté on a jamais eu accès à autant de savoir aussi facilement (du moins en pays devellopé ), la majorité des gens ne s'en saisissent pas, préfèrent rester dans cette dynamique d'acculturation active de l'époque, d'abrutissement universalisant. (bon, je suis un peu sévère: disons que ces connaissances sont peu prisées en général.. ).

Et cette "bonne volonté" nécessaire, aussi faciles que soient l'accès "physique" ou "légal" à la connaissance, il y en aura toujours besoin, parce que la démarche même d'aller vers la connaissance demande un certain courage, demande de sortir un peu de soi, de s'arracher à soi ( donc je dirais même: cette violence nécessaire pour que l'esprit aille vers la connaissance. ).
Donc bon ces nouveaux moyens changeront bien évidemment notre rapport aux connaissances ( comme chaque transformation du support de l'information change notre manière "d'extérioriser la mémoire" pour la faire à la M. Serres ), l'a déjà changé pas mal même, mais sur le fond, sur les vraies connaissances de l'esprit, ben bauf quoi si on ne se saisit pas du moyen....

Je pense même qu'il y a un antagonisme de fond là-dedans... la pensée et la culture ( aux sens les plus généraux) ne se sont jamais autant uniformisés que depuis le début de la modernité... depuis l'imprimerie en très gros. ( avant, la culture du paysan traditionel, c'était d'abord les histoires locales, la connaissance des gens de son coin, de traditions et modes de pensées de son terroir... ). Or l'idéal de l'être cultivé ( sauf pour les dogmatiques d'une Vérité Révélée. ) amène classiquement à concevoir que ça différentialise les gens par singularisation, chacun trouvant et exploitant ses affinités, ses goûts, sa pensé... Alors qu'au niveau zéro de la pensée, on adopte une de deux-trois idéologies dominantes sans plus de détails et puis on communie béatement avec les autres dans l'abrutissement du prochain, en regardant la Sar Ac' ou en allant au siège local du Parti...
Internet reste beaucoup mieux que la télé de ce point de vu là, au moins en possibilités théoriques, c'est presque son inverse: il propose une infinité de sites différents (qui peuvent donc exploiter des domaines très singuliers, voir qui ont intérêts à le faire dans une certaine mesure ) plutôt que de proposer quelques canaux (qui ne peuvent rechercher que la banalité, le plus grand dénominateur commun... et ils ont intérêt à ce qu'il s'agrandisse... ). J'ai quelquefois pensé qu'Internet était, bien dans un domaine très spécifique, l'incarnation la plus aboutie du libéralisme intégral. On verra bien ce que ça donne ...