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SouaneLe 24/12/2009 à 03:20
Nil (./100) :
Sally (./96) :
Ils ne sont pas (ou presque pas) issus d'anciennes colonies
Euh tu es sûr que tu ne sous-estimes pas l'immigration viet ?
Si, probablement (mais elle est assez minoritaire dans le Sud de la France mod.gif )

Normal, ils vont que dans les(la grin) régions valables embarrassed (je ne citerai pas de noms zzz)

C'est une bonne question que celle de l'immigration "asiatique" (ou plus précisément sud-est asiatique, mais c'est bien de celle-là qu'il s'agit en France, vu que les autres régions ne sont que très faiblement représentées). J'ai du mal à décider si je suis d'accord avec ta théorie ou non. Je n'avais jamais vu les choses sous cet angle, et ça paraît tentant, cependant. Le truc, c'est que je connais très mal l'environnement socio-économique typique dont sont originaires les immigrés asiatiques (en particuliers les viets qui sont arrivés juste après la défaite des américains pour fuir le communisme). Tout ce que je peux dire, c'est que pour une raison que je ne vais volontairement pas tenter de déterminer, les milieux asiatiques (au moins jusqu'à la 2ème génération) ont tendance à accorder une importance primordiale aux études.

Ceux qui ont connus ne serait-ce qu'une famille coréenne savent à quel point ils sont stakanovistes (je ne comprends d'ailleurs pas comment ce mot peut venir du russe, alors que le coréen ou éventuellement le japonais me sembleraient bien plus appropriés cheeky). C'est assez simple: tu seras premier (tu as le droit de faire une exception pour le sport) ou tu ne seras pas. En fait, la deuxième option n'est même pas envisageable. Conclusion : tu seras premier. Point. (en tout cas pour les filles : je n'ai jamais vraiment fréquenté de garçons d'origine coréenne) Et pas uniquement en cours, hein. Il faut aussi exceller dans au moins une discipline artistique (typiquement un instrument de musique). Bon okay, j'exagère, il ne FAUT pas forcément, mais tu as la pression.
C'est un peu la même chose mais en beaucoup moins fort chez les vietnamiens, et je ne connais pas assez l'immigration chinoise pour juger (quand aux japs et autres, il n'y en a juste pas). L'idée est la suivante : tu seras médecin ou ingénieur, ou tu ne seras pas. Tu pourras éventuellement déroger à la règle en faisant des études brillantes en lettres ou en sciences humaines (prépa, *grande* école de commerce, science-po, ens). Je dirais que tout ça est un peu comparable au formattage psychologique qui fait que les garçons vont avoir tendance à être plus ambitieux que les filles à compétences égales (idem pour certains milieux socio-culturels). D'ailleurs, par chez moi, si tu demandes quels sont les préjugés sur telle ou telle catégorie de djeuns, pas mal te diront que les viets seront des matheux, ou au moins des 'intellos' ou au minimum des élèves sérieux. Mais bon, comme tu dis, est-ce dû à des spécificités culturelles de la société vietnamienne dans son ensemble ou bien liées davantage à une certaine idée de classe moyenne, je ne saurais te dire... De plus, tous les viets ne sont pas bons en classe, évidemment, surtout arrivés au lycée (il y en a qui sont aussi paresseux ou normaux que les "français de souche", tout simplement, et il faut croire que c'est un signe d'intégration grin).
Comme pour les coréens, les parents viets mettent la pression sur leurs enfants au Vietnam également, mais sans doute beaucoup moins qu'en Corée (c'est-à-dire qu'on a la notion de temps libre et d'enfance, au Vietnam tongue) : la matière la plus importante, c'est les maths, et tu vas bachotter énormément, et si tes parents ont ne serait-ce qu'un peu d'argent de côté, il sera dépensé en cours particuliers de maths, et d'ailleurs il y a des examens tous les ans, pas comme chez ces feignasses d'européens grin).

Ce serait sans doute intéressant d'étudier de plus près la démographie de certains quartiers très asiats de région parisienne (surtout les plus pauvres), pour voir ce qui change et ce qui demeure.

Voilà, ce fut ma pierre totalement inutile puisque subjective (et légèrement exagérée) et n'offrant qu'une vision partielle de la "mentalité asiat" en France (mais j'ai pu observer les mêmes tendances à l'étranger, en particulier pour les coréens cheeky)