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HippopotameLe 03/05/2010 à 13:10
iwannabeasushi (./836) :
La guerre civile, c'est la solution pragmatique que tu proposes pour améliorer la gouvernance du pays ?

En fait un épisode révolutionnaire serait plutôt la solution optimiste pour assainir la situation, mais on n'en est pas encore là.
N'importe quoi, tu déformes les directives sur la concurrence pour faire croire que ça s'applique aux Etats. Et c'est de plus normal que les mécanismes d'entraides soient au niveau européen et pas bilatéral pour des raisons d'efficacité...

C'est juste un mécanisme perdant-perdant, comme les aime l'économie néolibérale, au nom non pas de l'efficacité (car l'expérience prouve à l'évidence l'inefficacité de toutes ces interdictions), mais d'une "équité" mal comprise.

Si l'efficacité était le critère de jugement des politiques économiques, commerciales, financières et monétaires, il y a longtemps qu'on aurait changé de modèle. La persistance de ces politiques ne découle pas de jugements sur leur rationalité, mais de jugements de valeurs idéologiques.
Cela dit, je suis d'accord sur la petitesse de certains décideurs politiques, mais malheureusement ils le sont pour des raisons bassement domestiques. L'Europe au contraire, c'est le véritable idéal qui comporte justement ce risque de déplaire à certains esprits bornés

Tu peux les appeler esprits bornés, crétins ou tout ce que tu veux, il n'empêche que la puissance agrégée de ces centaines de millions d'opinions est un fait sociologique qui n'est pas contournable. Tu ne peux pas plus espérer un miracle culturel qui changerait le contenu de toutes les têtes d'Europe, que tu ne peux espérer voir les innombrables particules d'un gaz parfait brusquement changer de direction et violer les lois statistiques de la cinétique des gaz.

En fait il y a dans l'idéal européen un désir de briser les réalités nationales et culturelles qui évoque irrésistiblement, par sa profondeur et son irréalisme, l'expérience soviétique. Mais là où a échoué un totalitarisme sanglant qui s'appuyait sur des fanatismes quasi-religieux, on imagine mal réussir une bureaucratie molle et déstructurée.
Ton argument, c'est l'euro aggrave la crise car il génère des solidarité (de gré ou de force). Je trouve ça assez douteux pour l'accuser de tous les maux.

Je ne l'accuse pas de tous les maux, mais seulement de ceux dont il est responsable, c'est déjà bien assez comme ça.
Et ce même euro fait que la Grèce n'a pas fait faillite justement. Le risque c'est celui des dominos, mais justement en sauvant la Grèce, on sauve le Portugal et l'Espagne du même coup. C'est justement fantastique, et c'est grâce à la taille de la zone euro.

Tu te réjouis que notre système monétaire nous a peut-être sauvé temporairement de périls qui ont été créés par notre système monétaire.
C'est Pangloss ou la foi du charbonnier. Tu ne peux pas avoir une vision réaliste des choses tant que tu ne réussiras pas à mettre temporairement ton système de croyances de côté pour voir la réalité toute nue.
iwannabeasushi (./848) :
Moi j'adore la démocratie, même si parfois ça abouti malheureusement à des non à des traités européens.

J'imagine que tu es tout à fait opposé à l'adoption du traité de Lisbonne, alors.