Flanker (./61) :
./58 > Et c'est parce qu'ils ont peur des pompiers qu'ils les caillaissent régulièrement ?
Malheureusement, c'est un mélange de ce que disent montreuillois et very. Il y a peur et défiance. L'ennemi, c'est "celui qui a l'uniforme" et qui représente l'état. Tu mêles ça au désir adolescent de jouer au chat et à la souris, de trouver des façons de doubler "l'ennemi", et tu te retrouves dans des situations aberrantes.
Mais bon, c'est pas comme si c'était nouveau. Louis Pergaud, il y a bientôt un siècle, a formidablement résumé ça dans la guerre des boutons. La délinquance qui se forme lentement dans le désarroi de l'adolescence délaissée, la course folle dans un jeu qui ne peut que devenir fatal sans la présence d'une autorité familiale forte, la nécessité de prendre du recul sur l'absurdité d'une situation qui amuse jusqu'à devenir tragique.
Le plus gros problème, c'est quand il n'y a plus aucune forme d'autorité familiale (pour diverses raisons, en particulier parce que les parents n'ont pas/plus les moyens de faire face à la fois à leurs problèmes d'adultes et à l'éducation de leurs enfants) : dans ce cas là, l'instant tragique ne permet même plus un recadrage mais accélère les événements vers l'(auto-)destruction.