GUNNM (./16639) :
Comment expliquer que le suaire a des traces de la couronne d'épine, si il date du XIIIeme alors que la présence de cette couronne n'est connu que depuis le XVeme?
Hmm? La sainte couronne faisait partie des reliques qui circulaient depuis le haut moyen âge. Les croisés en terre sainte en avaient une (bien avant le XVième siècle, donc).
Comment expliquer le négatif, à une époque ou la photo n'existe pas, ni même la sténopé ou la chambre noire?
L'image sur le suaire n'est pas un négatif photographique (les taches de sang ne sont pas en négatif, la barbe non plus - ou alors Jésus avait une barbe blanche à 33 ans?!).
Cette image n'est pas difficile à réaliser. Henri Broch a fabriqué en 10 minutes un suaire du même type, avec des matériaux d'époque.
On prend un bas relief représentant un visage, on plaque un drap mouillé dessus, et on tamponne avec des pigments.
Comment expliquer la Tridimensionnalité de l'image ?
C'est une mystification. Le suaire est bien tridimensionnel, reprenant le relief du support ou bas relief sur lequel il a probablement été teint, mais l'image est retravaillée pour être plus impressionnante.
Le faussaire aurait eu des connaissances en photos, 3D, pollen, radiations, medecine légale, et tous ça au XIIIeme?
Il n'y a besoin d'aucune connaissance de ce genre pour tamponner un drap sur un bas relief.
Les pollens du Moyen-Orient ont été détectés par Max Frei seulement, or Max Frei est un escroc notoire (dans une autre affaire, il avait authentifié les faux carnets d'Hitler). Toutes les autres équipes ont noté qu'il n'y avait pas de pollen identifiable sur l'objet.
Il se trouve que le suaire de Turin est daté au carbone 14 de l'an 1325 plus ou moins 65 ans, or il fait son apparition historique en 1357 dans le patrimoine d'un chevalier français. En plus de la datation, on a détecté le cinabre, l'ocre rouge et le collagène (liant de nature animale) qui ont servi de pigment. Tout colle solidement.
Sans doute ne sait-on et ne saura-t-on jamais tout de la technique de production *exacte* qui a été utilisée pour cette relique là (et ce d'autant que l'Église empêche un examen plus poussé de l'objet), mais ce n'est pas pour ça qu'il y a un profond mystère derrière.