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iwannabeasushiLe 09/09/2010 à 19:27
Folco (./296) :
En clair, c'est une idée qui définit un camp, pas l'étiquette qu'on prétend se donner.


Je suis d'accord. Mais en l’occurrence qui sont les vrais catholiques entre ceux qui refusent Vatican II et les autres ? Le catholicisme est essentiellement lié à l'adhérence au dogme papal. Même si le dogme d'infaillibilité à été abandonné, je ne vois pas comment on peut se prétendre catholique si l'on refuse de reconnaître l'autorité de l’évêque de Rome.
Nil (./297) :
L'Eglise (enfin, pour être exact, la haute curie romaine, qui partage ça avec une partie de la hiérarchie anglicane et une certaine mouvance luthérienne) donne un cadre idéal à chercher. Le problème est que le message est brouillé par un besoin du public d'avoir une réponse simple à des questions complexes (le public pouvant être n'importe qui, des non croyants aux croyants, en passant par des ministres de l'Eglise catholique romaine).


Le problème de l'Eglise catholique en particulier, c'est qu'elle doit s'adresser à des publics extrêmement libéraux en Europe qui est son bastion originel, et des publics très conservateurs en Afrique et en Amérique latine notamment. D'ailleurs les discours des prêtres français est bien différent des prêtres brésiliens par exemple (on se rappelle de la fillette excommuniée parce qu'elle avait avorté d'un foetus issu d'un viol par son oncle). C'est d'ailleurs un cas assez unique je trouve d'avoir une Eglise prise entre ces deux positions.
Nil (./297) :
Personnellement, je ne suis pas pour l'avortement, mais contre sa pénalisation et son interdiction. Un avortement, c'est quelque part un aveu (personnel, social, ou autre). Mais il est (à mon avis) des situations ou l'homme doit avoir le choix de faire le pire, et dans ces situations, en particulier dans des situations où il y a une souffrance insurmontable et où il n'y a pas la possibilité de trouver une "responsabilité intelligente" (je ne sais pas si je suis clair, je veux bien détailler ma pensée au besoin).


On ne te demande pas d'être contre l'avortement, qui est toujours un drame en soit, mais on parle du droit à l'avortement. J'imagine que c'est juste un abus de langage de ta part, mais sur cette question, les mots sont importants. Les religions en général refusent ce droit, car c'est bien connu la vie n'appartient qu'a Dieu. Se revendiquer d'une pratique religieuse ne devrait pas être à la carte, où alors il faut se reconnaître en tant qu'agnostique, quand bien même on est influencé par une religion.
Nil (./297) :
Concernant le préservatif, le message est particulièrement brouillé parce qu'on n'a pas permis à l'Eglise (ou qu'elle n'a pas pris le temps) de hiérarchiser les "priorités" (on se retrouve dans des situations, en particulier dans les endroits peu alphabétisés, où il semble aux croyants que tromper sa femme est moins grave que mettre un préservatif ; tromper sa femme, çaymal - pour les croyants en tout cas - mais prendre le risque de la malade et de la mort, c'est - AMHA - pire) ; ça c'est quand on place l'usage du préservatif comme protecteur du SIDA.


Tromper sa femme est contraire aux 10 commandements, mettre un préservatif non, donc je ne vois pas trop pourquoi le croyant inverserait ces priorités ?