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The_CUrELe 21/11/2019 à 16:27
Ce terme de "consentement éclairé" est vraiment difficile à définir parce que certains clients ont une culture médicale (biologie, chimie, antécédents, contexte culturel familial) alors que d'autres ne pigent absolument rien à rien et au mieux se soumettent à l'avis du médecin.

Le terme relève lui-même du fantasme que l'information est, qu'elle est par ailleurs nécessairement factuelle et objective, et par conséquent qu'elle est accessible et intelligible à tous.
Or, même si les faits sont têtus (comme disait le camarade Oulianov), on réagit plus au émotions qu'à eux, et un médecin qui sait bien flanquer la trouille au patient ou le met devant l'urgence ou le fait accompli, emportera nécessairement son consentement.
Si je dois passer un scanner ou un examen invasif, je vais consentir parce que mon médecin m'a dit que sans cela on ne pourrait rien faire. C'est sans doute vrai, je le concède, mais si moi je l'entends comme se donner les moyens nécessaires à établir non seulement le bon diagnostic mais la bonne prophylaxie également, rien ne garantit que ça ne sera pas entendu comme "faites ça, posez pas de questions" (donc les gens malades se voient soumis au médecin comme on confie sa bagnole au garagiste) ou comme "faites ce que je vous dit et vous serez guéri" (c'est raisonnable de l'envisager mais c'est pas mécanique, les examens ne servent qu'à trier dans le "faisceau d'indices").