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HippopotameLe 04/03/2011 à 16:44
very (./117) :
si si, faut lire Dumézil.
(...) des mythes et une structuration de la société cousines. (et à lire dumézil on croirait un isomorphisme

Oui... mais en fait non.

Bon, Dumézil n'est pas con, et ses idées sont à fois intéressantes en elles mêmes et intéressantes dans l'histoire des idées.
Mais non. Tu sais, la fonction tripartite on la trouve même chez les protoss. Il y a un biais de sélection chez Dumezil (et chez toi).
Dumézil trouve des mythes identiques parce qu'il les plaque sur une grille de lecture qu'il a établi au préalable.


L'indo-européen par contre ça existe, même si on ne sait pas trop ce que c'est. C'est une famille de langues qui se sont répandues et diversifiées sur pas mal de millénaires.
Par contre on n'a guère d'élément suggérant un groupe ethnique, des invasions ou un peuplement de remplacement.

On ne sait pas très bien le trajet indo-européen, jusqu'à quel point il est accompagné d'une influence culturelle et de migrations de populations.

Par exemple dans le post que j'ai écrit plus haut, on voit que les proto-Grecs ethniques étaient là avant de parler indo-européen. Leur culture est un héritage non indo-européen. Il y eut cependant des migrations et des apports (linguistiques, technologiques) venus d'Anatolie.

Cavalli-Sforza suggère que la population européenne est composée pour un tiers de migrants du Moyen-Orient, le reste étant la population paléolithique autochtone.
d'ailleurs les études génétiques sont pour cela assez passionnantes et je pense qu'elles nous apprendrons beaucoup si nous sommes patients.

Elles nous ont déjà appris....
J'ai posté plus haut quelques éléments de ce que la génétique nous apprend de l'ethnogenèse du bassin méditerranéen.
"proche de la mer" quand t'es dans la creuse ? Hum. mouais. Je pense qu'il faut d'abord se dire qu'il y a très peu de population, ensuite qu'elle est naturellement répartie autour des zones "fertiles"; les cotes méditerranéennes fournissent des ressources à condition de beaucoup travailler ( pêche, vigne, oliviers, culture en escalier... ), ça ne me parait pas être les endroits naturellement les plus propices si l'on évoque que les ressources et non pas les facilités des communication. Ca m'étonnerait pas par exemple que le bordures des grands fleuves européens soient plus peuplés que les cotes méditerranéennes ( où souvent presque n'importe qui peut venir fonder son comptoir car il n'y a personne et rien à exploiter ^^ ), mais je pense qu'à ce niveau il faut distinguer les bandes littorales potables ( plaines littorales en italie, nord de l'espagne, etc ) de la majorité qui est simplement de la caillasse où survivent quelques pauvres villages de pécheurs ( 80% de la côte espagnole y'a pas encore 50 ans ^^, une bonne majorité des cotes grecques... )

Je ne vois pas trop quoi répondre dans le détail mais voilà le feeling géographique qu'on doit avoir :

- L'aire populeuse est en bordure d'eau. C'est la côte et c'est le fleuve.

- Le rayonnement de la civilisation se fait le long des voies de communications : la mer qui relie les côtes, et les lignes que constituent les fleuves et les plaines qui les bordent.

- L'obstacle c'est le relief, la montagne. Moins propice à la fois à la survie et à la communication.

=> L'aire de la civilisation antique est un anneau, qui ceinture un disque de mer servant d'espace de communication, avec vers l'extérieur quelques extensions radiales.