10521Fermer10523
NilLe 28/08/2016 à 14:29
En l'occurrence, je reconnais tout ce que tu énonces, sauf que c'est un peu différent (enfin, je ne connais pas le marché de l'électronique, donc c'est peut-être pareil, je ne sais pas).
Là, ce sont les grosss webagency qui récupèrent tout le marché et qui imposent leurs conditions. Les petites boites sont quasi inexistantes, tout simplement parce qu'en matière de web, ce qui va compter dans la décision est avant tout le visuel, et qu'elles n'ont pas les moyens d'avoir de vrais bons graphistes (ou alors ceux-ci ne restent jamais longtemps).
Le support technique est égal à zéro (on te livre un produit "tel que", si un truc ne marche pas ils te disent que ce n'est finalement pas possible et c'est tout).
Dans les cas présents, on nous a vendu des prestations avec la dimension humaine clairement surévaluée, toujours sur le même principe : on te vend un "développeur sénior" qui n'y connaît absolument rien, qui copie-colle des bouts de codes depuis Google et derrière lequel tu es obligé de repasser. Ce qu'on paye, c'est l'image, mais aussi le fait que ces boites font un travail d'image extrêmement important (avec des séminaires où tu es invité à manger dans des restos que tu ne pourrais pas te payer en temps normal, typiquement). Ah, et aussi le fait qu'il y a un "chef de projet" qui est là pour gérer une équipe de deux personnes (youhou), qui te promet la lune pendant que les deux autres se décomposent en faisant de grands signes "non" durant les réunions de préparation. Il est évident que ledit "chef de projet" disparaît de la circulation assez rapidement (mais qu'il doit toucher son salaire de "chef de projet"...).

Donc oui, il y a des frais cachés (secrétariat, gestion, temps passé à répondre à des marchés infructueux, etc.). Mais il y a aussi énormément de frais inutiles, de gaspillage, et du fait qu'on considère les clients (du public, mais je pense que c'est pareil pour le privé) comme des vaches à lait qui, de toutes façons, n'ont pas le choix.
L'internalisation serait une solution, sauf que ce n'est pas à la mode du tout : on veut recentrer les établissements sur leur coeur de métier, donc les postes supports disparaissent. Et, en plus, le dev web demande des mises à niveau techniques que la veille techno ne suffit pas forcément à apporter, mais avoir une formation digne de ce nom n'est pas évident...