Ensuite ouais l'article original dit quelque chose d'un peu plus argumentable déjà :
“But we are seeing a great fragmentation of society, really caused by the economic theory that we’re operating under of neoliberalism, where everything is a commodity,” he said.
Un souci c'est que justement ces articles sont une grosse partie du problème : ils font penser que le monde va beaucoup plus mal qu'il ne va, donc les faits même reportés par l'article sont à observer au scrutin, il faut se référer à l'étude. Est-ce que la santé mentale moyenne est vraiment moins bonne qu'à l'époque par exemple ? On sait qu'il y a un grand marché pour permettre aux gens de justifier ce qu'ils ressentent, comme ce youtubeur effleure bien dans cette courte vidéo :
Du coup, qui de ceux qui pensent qu'ils sont malades, le sont réellement ? Le néolibéralisme a au contraire créé un confort tel, que même si on peut l'accuser de tous les maux, fondamentalement le seul vrai mal objectif c'est d'être trop efficace. Il y a trop de biens et ça permet à une grande partie de la population de vivre comme un(e) prince(sse) de l'époque, et on sait comme cette position est sujette à des soucis de santé mentale. Malheureusement les humains tendent à ne vraiment remettre en question leurs habitudes nocives que lorsque la réalité les met à genoux.
Je pense qu'on est surtout face à des problématiques différentes d'à l'époque. Et ce qui est démotivant c'est que la détérioration de l'économie rend l'étude de ces problèmes peu intéressante, car elle suggère qu'on reviendra bientôt comme avant. Je ne pense pas, mais ça se tient.
Ensuite, l'autre souci c'est le rôle que la tech a prise. Malheureusement, après l'éclatement de la bulle "dotcom", il semble que le modèle principal pour la big tech est devenu celui d'exploiter les faiblesses psychologiques des usagers. L'essentiel du budget de recherche a été mis dans ce sens, surtout par Facebook d'abord et Apple un peu, avant que leur succès fou ne pousse les investisseurs cupides (et le turnover des managers spécialisés là-dedans) à pousser les autres grandes boîtes à emboîter le pas.
Je pense ceci dit que ce n'est pas une fatalité et que ça ne remet pas en cause le modèle néolibéral. Objectivement, je pense que la tech actuellement est très loin de ce qu'on pourrait produire de mieux. On a des exemples d'entreprises qui ont voulu contrer ça tout en faisant mieux et ça marche. Je pense que ça doit être assez dégoûtant de bosser pour une boîte comme Apple ou Google de nos jours, et ça doit ressembler plus à un vivier de gens viciés et cupides, qu'à celui de gens heureux qui veulent vraiment changer le monde en bien. Ces gens existent, ils sont juste ailleurs. Il faut juste garder en tête qu'il y a un grand délai entre le changement social et la prise de conscience, entre la prise de conscience et la réaction, et entre la réaction et l'adoption en masse des solutions retenues. On pourrait très bien être dans cette période (réaction) je pense.