Uther (./391) :
Le discours serait recevable si ces gens là avaient vraiment l’intention de s'occuper de la même manière de tout le peuple dont ils ont la charge, mais ce n'est pas le cas.
Faut-il encore considérer qu'il n'y ait qu'un peuple, et non plusieurs (aux intérêts éventuellement divergents), c'est-à-dire que l'on situe dans le cadre d'un État-nation et non d'un état multikulti (dont on connait les grand succès : Yougoslavie, Liban, Irak, Libye, d'innombrables pays africains en guerre civile perpétuelle, etc. ).
Dès que l'on chapeaute un ensemble de groupes distincts aux intérêts divergents voir concurrents, la notion de bien commun n'existe plus, il n'y a plus que des compromis temporaires, des moins mauvais modus vivendi instables, ou des séparations (la meilleur solution, de loin).
D'ailleurs c'est un fait connu depuis très longtemps, argument qui a été à la fois utilisée au MÂ par les puissances anti-impériales (i.e la France vs Charles Quint par exemple ) et à la Révolution par les Républicains (
une et indivisible, pas de corps intermédiaire entre le citoyen et l'état, etc. )
L'assimilation (à l'élément culturel dominant) vs l'éclatement multikulti est en vérité un vieux thème, discuté dès l'antiquité, puisque c'est un problème qui se pose à tout empire. Les projets d'assimilation qui ont marché ont pris énormément de temps, et ont sincèrement convaincu les différentes parties de s'unir pour devenir Un (genre : la France, la Russie, etc.). Ce sont aussi des centres culturels qui avaient une puissance, une aura et une dynamique extraordinaire, qui attiraient tout magnétiquement vers le centre.
Les projets modernes, eux, ont tous échoués lamentablement dans le sang. Il suffit de regarder la Yougoslavie, où malgré de très longues décennies de bourrage de crâne orwellien sur l'unité du pays, l'égalité des citoyens, la tolérance réciproque, etc, tout le monde a fini par s'entre-tuer gaiement sur les lignes de fractures anciennes. Et la rhétorique da la propagande politique unioniste tolérante yapasdproblème etc était au plus fort juste avant que ça pète, comme toujours.