very (./393) :
Faut-il encore considérer qu'il n'y ait qu'un peuple, et non plusieurs (aux intérêts éventuellement divergents), c'est-à-dire que l'on situe dans le cadre d'un État-nation et non d'un état multikulti (dont on connait les grand succès : Yougoslavie, Liban, Irak, Libye, d'innombrables pays africains en guerre civile perpétuelle, etc. ).
Mais les Etats-nations mono-culturels, à part les micro-états (et encore), ça n'existe pas ! Évidemment que tu vas trouver des points de convergence, mais un perpignannais aura, par exemple, plus de différences avec un strasbourgeois qu'avec un barcelonais (et ça s'explique historiquement, gastronomiquement, linguistiquement, géographiquement, autour des modèles familiaux si chers à Todd, et pour bien d'autres raisons !). Et le muticulturalisme, ce n'est pas uniquement l'exemple des pays fédérés (souvent de force), mais c'est aussi l'exemple des occupations diverses et variées qui ont permis la mixité de cultures différentes (tu le vois en Espagne avec la culture arabe qui a fortement influencé la culture andalouse, et qui a fusionné avec la culture catalane pour faire un art flamboyant).
L'assimilation est un mythe ; en réalité, on est dans des jeux de fusion et d'influences, où le "faible" jaillit de la culture populaire et irrigue la culture "savante" par effet de mode. C'est typiquement ce qui s'est passé avec le jazz, histoire de prendre un exemple représentatif. Mais c'est aussi ce qui se passe chaque fois qu'un conquérant occupe un territoire (à de rares exceptions près, j'en conviens) : la culture amérindienne est très prégnante dans la culture savante d'Amérique du Sud. Et c'est aussi ce qui se passe lorsqu'une vague d'immigration "dominée" passe et s'installe quelque part : elle vient avec son vocabulaire, sa cuisine, ses croyances, et va influer de façon plus ou moins perceptible les habitudes des autochtones.
Bref, on a des divergences fondamentales de point de vue sur le sujet, c'est pas nouveau ^^