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NilLe 31/01/2017 à 17:19
very (./421) :
je parlais des gens qui construisent leur identité sur une base de victimisation (concurrence victimaire etc). Ce n'est ni le cas des anglais ni des allemands, que je sache.
Ben ça a été le cas de la France vis-à-vis de l'Allemagne (et vice-versa) il n'y a pas si longtemps que ça... le changement de paradigme est récent (et s'est fait justement par le biais de l'ouverture culturelle - échanges internationaux, apprentissage de la langue, etc.).
very (./421) :

conséquence : le jeu de la [em]politique des identités minoritaires[/em], joué par les démocrates US, puis la gauche française (terra-nova) et toutes les gauches occidentales, qui consiste à faire de l'électoralisme par identité (ethnique, religieuse, de genre, de sexe, d'orientation sexuelle, etc. ) en opposant la minorité "opprimée" à la majorité "opprimante", soit une réinvention moderne de cette logique d'affrontement communautaire*, peut littéralement défaire des pays pas très solides, exacerber les divisions, et provoquer une réaction identitaire nativiste de la majorité autochtone.
Bof, il y a une communauté gay de droite (voire très à droite au niveau économique et identitaire), et ça a toujours été le cas. Si la gauche a plus tendance à se battre pour les minorités, c'est que c'est ce qui la définit à l'origine : se battre pour le faible, qui est opprimé ou mal représenté. Tu confonds cause et conséquence, là...
very (./421) :
Pour revenir à notre Corse, il y a un vote Corse aux élections locales, mais aux élections nationales il n'y a pas de vote corse, ça se distille dans les différents partis nationaux. Du coup je dirais que les Corses, majoritairement, se sentent à la fois Corse et français, et qu'ils en ont bien le droit. Par ailleurs après quelques échanges de dynamites réciproques ici et là, les pieds-noirs qui se sont installés en Corse sont devenus tout-à-fait acceptés et presque tout-à-fait Corse. Comme quoi leur identité ne les empêche pas forcément d'intégrer.
Idem, tu confonds cause et conséquence : il ne peut pas y avoir de parti Corse au niveau national, tout simplement parce que le mode de sélection des candidats ne le permet pas. Donc le Corse ne pourra jamais voter Corse aux élections nationales.
Cela dit, il y a toujours eu une coupure Nord-Est (droite) / Sud-Ouest (gauche), qui s'expliquer historiquement, religieusement (et, à nouveau, qui entre dans le jeu Toddien) et qui répond exactement aux critères que tu décris. Même la forte mobilité des français n'a pas réussi à trop faire bouger ça.
very (./421) :
certains rapprochent les deux, incluant le catalan dans l'occitan (c'est pour ça que j'ai pris toulouse, certains occitans incluent les catalans à une grande Occitanie, j'ai déjà entendu des gens dire qu'ils étaient plus proche des catalans etc que des nordistes etc), mais à mon sens sous le vernis de la langue commune l'unité catalane c'est déjà complétement bidon y'a d'énormes différences entre Barcelonais et gens de Valancia etc (et même du ressentiment entre eux), ça leur arrive même de préférer soutenir le Réal au Barça (ce qui est quand même une incroyable faute de goût, mais passons )
Je parle même pas du concept d’Occitanie comme identité qui est devenu d'un ridicule sans nom.
Euh... là tu fumes... les Catalans ne se considèrent absolument pas de culture Occitane (d'ailleurs le choix du nom de la nouvelle région "Occitanie" pose pas mal de problèmes). L'Occitanie inclut la Provence, et au Nord suit un axe nord Bordeaux/sud de Lyon (avec une inclusion du Nord du Massif Central). La culture Catalane est aussi éloignée de la culture Occitane que la culture Basque.