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flankerLe 28/05/2019 à 19:36
redangel (./217) :
Ok pour les priorités, il faudrait tout faire en même temps et c'est pas réaliste donc il faut effectivement des priorités, et entre le CO2 et les déchets nucléaires (+ l'instabilité), je trouve pas le choix très simple.
Au contraire, je trouve que le choix n'est pas si compliqué : si les prévisions actuelles sont justes sur le réchauffement climatique, on va probablement vers une *vraie* catastrophe à l'échelle planétaire à moyen terme (avec probablement des millions de morts à la clef).
Les dernières évaluations de l'OMS (je n'ai pas spécialement de raisons de les mettre en doute) parlent d'en gros 6 000 morts pour Tchernobyl. Pour Fukushima, c'est beaucoup moins (et dans les deux cas, ce sont des réacteurs mal fichus : on sait faire bien plus fiable). En prenant une (très) grosse marge, ça donne 100 000 morts répartis sur le Monde et sur 40 ans. Objectivement, c'est pas énorme. Quant aux déchets… bah ils sont stables (vitrifiés), donc c'est peu pénible mais c'est tout (et leur volume est ridicule comparé à tous les déchets chimiques qui ont une durée de vie *bien plus importante* et qui sont bien moins contrôlés). Donc le nucléaire est certes un problème, mais j'ai du mal à le mettre sur le même plan que les autres.
Certes, c'est la conclusion que je tire avec certaines hypothèses. Si ces prémisses sont fausses, ça change la conclusion.

Tu parles de diminuer la conso par 30 en combustible (je suppose), c'est parfait allons-y ! Mais que cela ne donne pas l'impression qu'on peut consommer x2, x3 x5 car cela sera absorbé. Et diminuer la conso à la destination (pubs, nuit bref) reste le meilleur moyen de moins polluer à la source.
Mais à nouveau : de combien peut-on réellement diminuer la consommation ?
Si c'est de 1 ou 2% (ou même 10), ça ne change strictement rien au problème de fond. Certes, on peut le faire pour se donner bonne conscience… mais ça sera le seul effet réel : se donner bonne conscience. Ça n'empêche pas que le faire est une bonne idée, tant qu'on n'imagine pas que c'est réellement utile.

flanker (./216):
ne part pas du principe que quelqu'un va trouver une solution magique dans les 30 ans)
Ce qui n'est pourtant pas impossible. (Pour le coup, je pense maladroitement à la fusion...) Mais ne comptons pas dessus comme le font les technoloves.
Les prévisions pour la fusion sont plutôt à 100 ans…

flanker (./216):
Accessoirement, d'un point de vue social, le nucléaire permet de conserver un maximum d'emplois et de compétences en France, ce qui est toujours un avantage.
Je suis pas convaincu : tu as certes raison, mais le renouvelable apporte aussi un nombre énorme d'emplois (on le lit et l'entend partout).
En pratique, les emplois sont surtout ailleurs.


Pour l'Allemagne, je ne saurais pas juger leurs choix énergétiques sans me renseigner davantage, mais l'investissement ne les empêche de rester la 1ère puissance économique il me semble.
Quand à faire mieux qu'eux en renouvelable, le fait de le faire après permet d'éviter des erreurs d'essuyeur de plâtres ? (Il ne faut pas compter dessus non plus, je suis d'accord).
En gros : ils sont passés à 20-30% d'énergie solaire ou éolienne en mettant 100Md€ mais en moyenne.
Comme ce sont des énergies non pilotables, ils doivent compléter par des énergies pilotables (en l'occurrence charbon et gaz), qui sont aussi nombreuses qu'avant mais moins utilisées en moyenne (nécessaire quand il n'y a pas de vent ou de soleil). Si tu veux compléter par du pilotable sans CO2, ça sera par du nucléaire et tu auras donc autant de centrales nucléaires avec ou sans renouvelables, simplement sous-utilisées avec du renouvelable (mais avec le même risque).
Maintenant, sachant qu'une centrale nucléaire utilisée coûte aussi cher qu'une centrale inutilisée, tu auras au final tous les inconvénients du nucléaire, tous les inconvénients du renouvelable, et tu vas payer ton électricité le triple (je reprends les grands points de l'intervention que j'ai citée précédemment).

Note : tu ne peux pas espérer qu'il y aura du vent ou du soleil ailleurs si tu n'en as pas chez toi : en pratique la météo est globalement homogène en Europe.