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flankerLe 02/06/2017 à 19:53
Zerosquare (./19) :
OK, admettons que la situation que tu décris soit exacte.

Tu es en train de me dire que, dans un pays en temps de paix, il est normal d'affaiblir significativement* les libertés de 67 millions d'habitants, pour préserver celles de 10 000 à 15 000 suspects (identifiés, qui plus est), dont une centaine est susceptible de passer à l'acte ? Sérieusement ?
Ça, je n'en sais rien.
Je réagissais surtout au message initial « il était connu des services, donc c'est bon, on sait tout de lui et pas besoin d'autres méthodes ».
C'est un peu comme être connu des services de police, tu l'es dès que tu es apparu dans une infraction, mais ce n'est pas pour autant que la police te suit 24h/24.
Maintenant, *que voudrais-tu faire, toi, pour les 10 à 15 000 suspects, qui ont exactement le même comportement public* que la centaine qui a déjà voulu passer à l'acte (je crois que c'est l'ordre de grandeur des gens incarcéré pour terrorisme) ?



- quelles sont les mesures de fond prises pour améliorer la situation ? Parce que déjouer les attentats, c'est certes nécessaire, mais si on ne s'attaque pas aux causes racines c'est sans fin.
Ah mais pour le coup, on ne fait clairement rien contre les vraies causes, on ne cherche même pas à les connaître (d'où la citation de Valls — je crois —, qui explique benoîtement qu'il ne faut surtout pas chercher à comprendre tritop). Mais là, ce n'est pas le problème des services, c'est le problème des politiques. Le sujet n'a pas franchement été abordé pendant la campagne présidentielle, c'est dire s'il y aura des choses de faites…
Même maintenant : le gouvernement ne parle que de « Daesh » (« cellule anti-Daesh », « battre Daesh en Syrie/Irak », etc.), alors que certains des attentats ne sont pas de Daesh (mais plutôt d'Al-Qaida).

Mais quoiqu'il arrive, même si on arrive à identifier les causes et à trouver des solutions, il faudra probablement des années à pour s'en sortir. Que fera-t-on pendant ce temps ?