Zerosquare (./57794) :
flanker (./57790) :
Mais c'est plutôt cohérent avec la pratique de l'euthanasie.
Non, tu oublies une donnée fondamentale.
Dans le cas de l'euthanasie :
- soit la personne demande expressément à mourir (ou au minimum, à ce qu'on ne la soigne plus)
- soit la maladie est tellement grave que la personne n'est plus en état de donner son consentement aux soins, et ses proches estiment qu'elle les refuserait si elle en avait la capacité
Sinon, ce n'est pas de l'euthanasie... mais un meurtre.
Dans le cas de l'article, la question du consentement n'entre pas en jeu : on ne rembourse plus les soins parce qu'on estime que la vie en question n'a plus une valeur suffisante. C'est quand même sacrément plus violent...
Mais accepter l'euthanasie signifie que la vie n'a plus de caractère sacré, à préserver à tout prix, ou plutôt tant que faire se peut.
À partir de là, la dérive du choix pris par les autres d'une façon ou d'une autre arrive *forcément* sur la table. Tellement naturellement que tu le cites tout naturellement dans le cadre de l'euthanasie existante

Certes, le choix est pris par la famille et non les médecins… mais après tout, pourquoi le choix pris par les médecins ne serait-il pas beaucoup plus rationnel que celui pris par la famille ?
De plus, tu n'auras jamais la garantie que le choix est pris totalement seul, tu peux très bien imaginer la demande d'euthanasie pour se sacrifier pour ses proches (donc à contrecœur), voire pour satisfaire la pression plus ou moins explicite des proches qui te font bien ressentir que tu ne sers plus à rien.