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damnvoidLe 24/06/2006 à 07:01
Hippopotame :
Euh, c'est plus compliqué que ça, d'un point de vue logique. Il n'y a rien dans la loi qui interdise aux homosexuels de se marier, et d'ailleurs il n'y a (il me semble) rien qui s'occupe de la sexualité des gens. Un homme homosexuel peut très bien épouser une femme homosexuelle. Bon d'accord c'est débile, mais c'est juste pour dire que contrairement à ce que tu affirmes, les individus n'ont pas des droits différents. Par contre les couples ont des droits différents. Bon je retourne me coucher, en fait j'ai rien à dire.


Ce n'est pas strictement de la discrimination dans le textes, mais dans l'esprit, c'en est. C'est comme si, dans un pays composé de renards et de poules, il y avait une loi qui disait "chaque habitant peut manger n'importe quel autre habitant". Dans le texte, tout le monde est égal, mais en pratique, évidemment que non.



very :
Bha disons que c'est plus qu'un "présentiment inspiré":
1- je suis plus absolument persuadé qu'un si grand changement impliquerait des évolutions chez les gamins. En effet, tous les pys_ te dirons que l'enfant se construit sur l'image papa-maman touça, donc si tu modifie autant les parents, ça devait impliquer des changements. Foremellement, c'est sûrement tout ce que l'on peut dire, et on reste assez neutre.
2- Personellement, par rapport à mon expérience, à d'autres expérience, à la structure de la famille, à la nature, etc , je pense qu'a priori il serait plutôt "négatif". ( et pas qu'un peu). En plus, comme tu le disais très bien auparavent, il faut voir que les homos sont et resteront à priori une minorité. Donc de dire "si toutle monde était homo ça marcharait" (déjà ça je n'y crois pas..), ça n'apporte rien. Et ce n'est pas un présentiment divin: on arguemente à peu près depuis 8 pages quand même.
Par contre, j'admet en toute modestie que je n'ai pas de preuve irréfutable, et que si ça tombe je peux me tromper. Donc c'est pas que 'je n'en suis même pas sûr', je suis persuadé de ce que je dis, mais je sais que je peux me tromper sur ce sujet. c'est tout.


On argument depuis 8 pages, mais depuis ces 8 pages, *personne* n'est capable d'apporter un argument tendant à montrer que les enfants en souffriront. Tu penses que oui, ben moi je pense le contraire. On est bien avancés hein, sans *arguments*.
very :
Pour troller un peu, vous vous en souvenez lorsque l'on a fait bouffer de la viande à des herbivores ?


Et tu te souviens quand Pasteur a décidé d'inoculer un virus modifié à ses patients ? Oui, il y a des exemples d'actions humaines qui ont été effectuées sans réfléchir et qui ont mal tourné, mais elles sont plus rares que l'inverse. Les catastrophes scientifiques sont plutôt rares vu la vitesse à laquelle l'Humanité avance.
very :
Moumou> je ne suis pas un des plus fervant défenseur du 'principe de précaution', mais faire tout et n'importe quoi (l'éducation et la formation des gamins, c'est sûrement l'un des suejts les plus importants au monde..) avec tout le monde juste sous prétexte que "bha a priori y'a pas [encore] d'arguement irréfutable contre", ça me parait un peu précipité, et plutôt court comme raisonement. (et perso, je ne vois que des raisons contre et aucune pour).

Encore lorsque ça concerne des trucs strictements personels, pourquoi pas ( m'enfin à mon avis c'est quand même bien de dire ce que c'est avant de vendre de la cocaine mod.gif ), mais là comme je l'ai déjà dit, ça concerne un gamin, une partie tiers... En plus dans le cas de l'adoption ( le seul cas 'humain' qui m'apparait possible, car les mères porteuses ça suxx), l'enfant est déjà plus ou moins bouleversé, donc bon....

"Scientifiquement", faudrait faire quelques expériences..bon les souries c'est pas top pour ça, mais après tout y'a d'autres pays qui s'y mettent... ça serait pas bête de regarder comment ça se passe chez eux avant de faire la même con.. chose chez nous.
Et en ce qui concerne les droits, je considère le droit de l'enfant plus important que celui d'un couple non-fertile. (sans compter que le fait d'appeler ça un droit, ça me fait doucement sourir ). Alors ils pourront pleurer tant qu'ils veulent, le problème n'est pas là.


En fait, bien que tu le nies, c'est aux opposants de l'adoption de gay de formuler des arguments contre. Au début des temps, seuls les couples hétérosexuels pouvaient avoir des enfants, et uniquement de manière naturelle. Puis un jour, nos sociétés ont accepté l'adoption par des parents hétérosexuels, sans accepter celle ci pour des parents homosexuels. Evidemment la distinction était faite sur des bases biaisées : à l'époque on ne pensait que les gays étaient des monstres affreux. Maintenant qu'on sait que ce n'est pas le cas, pour que cette distinction reste, il faut qu'un autre argument soit produit, sinon la distinction devrait tomber d'elle même, naturellement. L'argument employé est que "un couple homosexuel c'est pas pareil qu'un couple hétérosexuel", mais ça c'est pas un argument, parce qu'il y a plein d'autres façons de distinguer deux couples, et on ne prend pas en compte ces distinctions, donc pourquoi celle ci ?

C'est pourquoi c'est aux opposants à l'adoption homosexuelle de proposer une réserve *plausible* et *étayée* et non pas l'inverse.



Sally :
Enfin je ne sais pas si le terme de « droit » est bien adapté ici, j'utiliserais plutôt le terme d'autorisation par exemple, enfin je veux juste dire qu'« avoir droit à » quelque chose (c'est ce dont on parle ici) n'est pas la même chose qu'« avoir le droit de » (faire quelque chose). Bon je n'arrive pas à m'exprimer clairement. Je veux dire qu'il s'agit ici de condition d'accès à un certain contrat, ce n'est pas un droit du même type que par exemple le droit de vote ; au pire l'absence de ce droit au mariage peut être considérée comme une spoliation (on te refuse certains avantages) mais ce n'est pas une restriction de tes libertés, au sens où rien ne t'empêche de vivre exactement comme si tu étais marié (alors que si on te supprime le droit de vote, on te retire ta liberté d'influer sur les décisions du pays, par exemple). Du coup ça me gêne un peu les expressions du type « tout le monde n'a pas les mêmes droits », car ce n'est pas un droit au sens, habituel dans ce type d'expression, de droit de l'homme, c'est quelque chose de beaucoup moins important. Enfin il me semble. Le fait que par exemple seuls les bas revenus aient droit à un livret d'épargne populaire ne me semble pas être une différence de *droits*. Ou le fait qu'à Paris la taxe d'habitation soit plus faible que partout ailleurs.

En ce qui concerne l'adoption, en revanche, on peut parler de droit au sens habituel (adopter est un vrai acte concret et il s'agit de te l'interdire ou de te l'autoriser, alors que le mariage n'est qu'un contrat qui officialise un acte, acte que tu as le droit de faire même si on refuse de l'officialiser et de te donner les avantages y afférents). Je parlais juste du mariage.
Donc je dirais que, si on ne considère pas l'adoption mais seulement le mariage, on peut parler d'inégalité de traitement entre couples homo- et hétérosexuels, mais à mon sens pas d'inégalité de *droits*, enfin disons que ça prête à confusion en tous cas. C'était juste pour apporter une précision, maintenant je comprends tout à fait qu'on soit contre l'inégalité de traitement ^^


Ce qui est important, je trouve, n'est pas le fait que ce soit une inégalité de traitements ou une inégalité de droits. Ce qui est important, c'est de savoir si ces inégalités sont justifiées ou non. La restriction du livret d'épargne populaire a une justification évidente. Pour la taxe d'habitation parisienne il y a aussi certainement une raison, bien que je ne la connaisse pas. En revanche, pour ce qui est de l'interdiction du mariage gay, il n'y en a a priori aucune. Du moins, aucun de ses opposants n'a jamais réussi à m'en exhiber une. A part des réserves à propos de l'adoption, mais même à ce sujet ce ne sont que des "pressentiments" ou des "on ne sait jamais ce qui pourrait arriver".



illwieckz :
Mon but dans la vie est de devenir dictateur, mais je ne le suis pas encore donc je doit rester en vie si je veux le devenir, je doit manger pour vivre et devenir dictateur.
Il faut manger pour vivre et non pas vivre pour manger. \o/
Le renouvellement de la société est obligatoire à son évolution, (et ce n'est même pas un moyen d'évolution, avant d'être un but).
Je ne deviendrais pas dictateur parceque je mange, mais parceque je ferais un coup d'état. (mais pour arriver à ce jour où je ferais mon putch, il faut que je mange). On s'en fout du but de la société. Si elle veut l'atteindre elle ne doit pas s'arrêter (renouvellement). M'enfin, là on débat sur des trucs débiles qui ont tellement dérivés que ça n'a plus rien à voir avec le sujet de départ.


Pourquoi la société ne doit elle pas s'arrêter si elle veut atteindre son but ? Si, comme je le propose, le but de la société était le bonheur de ses membres, qu'est ce qui justifierait un renouvellement ? On pourrait tous devenir heureux et puis mourir ! Je ne vois pas le problème.
Et, si, c'est une question importante et non pas débile et dérivée. En effet c'était une de tes prémisses pour justifier que du coup, le couple hétérosexuel est le couple normal qui assure la reproduction de l'espèce alors que le couple homosexuel est un couple anormal. Or, si on n'est pas d'accord sur cette prémisse, alors ton argument tombe à l'eau.

Et non, la normalité ne s'invoque pas "parce que c'est comme ça". Si on veut parler de normalité, il faut prouver et défendre son existence, parce que sinon on revient plusieurs siècles en arrière quand les hommes normaux étaient blancs et que ça paraissait évident à tout le monde "parce que c'était comme ça". (note préventive : je ne prétends pas que c'est ce que tu as dit. Cependant si tu ne penses pas ça, alors il faudra que tu répondes à ma question plus haut sur le but de notre société ou que tu me montres autre chose prouvant la normalité du couple hétérosexuel par rapport au couple homosexuel).