(Je parle principalement de l'Afrique noire, Hippo)
Hippopotame (./129) :
Ce que je comprends dans cette image, c'est un énorme complexe de supériorité : nous, nous sommes naturellement les maîtres, face à de malheureux oiseaux martyrisés. Brefs les africains sont de "bons sauvages" qui s'en sortiraient si nous les hommes supérieurs les laissions tranquilles. Ben non, pas d'accord : les africains sont nos égaux. Et sans nier le poids de l'héritage historique, qui est sans doute plus lourd là bas que partout ailleurs dans le monde, les problèmes et les mérites de l'Afrique reviennent avant tout aux africains. Je ne doute pas d'ailleurs que le continent africain se développera comme tous les autres, par le génie propre des peuples africains et non par l'aide internationale, qui si elle est souhaitable ne saurait être le moteur de la modernisation mentale.
Je ne perçois pas ça ainsi, mais plutôt : nous avons débarqué comme des merdeux, avons profité de la crédulité de ces gens, en avons fait des esclaves sans leur permettre de s'émanciper à leur rythme et, pour nous donner bonne confiance, avons décidé de leur imposer notre façon d'être heureux, ce qui a plu à ceux qui ont pu prendre le pouvoir au détriment des autres.
Nous vivons dans des climats favorables au développement d'un certain mode de vie *différents* de celui que l'on peut avoir en Afrique noire. Ce n'est pas une question de niveau culturel mais de choix social. Peut-on dire que les sédentaires sont inférieurs aux nomades ou inversement sous prétexte que la majorité des hommes a tel ou tel mode de vie ? Je pense que dans ta façon de voir, si on admet la différence, on admet l'inégalité. Or je crois que si on respecte la différence, on admet l'égalité.