vince (./70) :
C'est justement le point le plus discutable étant donné que les règles ne sont pas explicites d'une part et qu'elles ne sont pas appliquées de la même manière par les différents profs...
Bon, désolé du hors sujet (qui est d'ailleurs assez intéressant, même si very a toujours tendance à faire son ado-contradicteur-pour-le-fun, comme d'hab

), mais juste pour dire que les règles sont explicites, mais ne sont pas transmises aux élèves.
Je m'explique : il y a un programme, défini par le ministère, pas trop mal fait dans l'ensemble (même si j'avoue que ça n'est pas celui que j'aurai choisi personnellement*), avec lequel les enseignants doivent composer en fonction de leurs élèves.
Le problème est que, bien souvent, les profs (souvent en philo, parfois en français), ne semblent pas comprendre le besoin des élèves d'avoir un cadre explicite (et réconfortant). En sciences, déterminer un tel cadre n'est pas forcément indispensable (sauf peut-être pour la SVT au lycée, j'en sais rien, je n'en ai pas fait), vu que le cadre s'organise spontanément autour des problèmes (et, surtout, que l'enseignement de la physique/chimie et les maths est organisée autour d'une technique de bachotage qui consiste à faire un très grand nombre d'exercices, tous globalement structurés de la même façon depuis l'école primaire).
En lettres et arts, c'est plus compliqué dans la mesure où, avec le temps, les modèles d'enseignement évoluent. La dictée, les exercices de conjugaison ou de grammaire s'inscrivent directement dans la ligne "bachotage", pour laquelle la notation et l'évaluation de celle-ci est accessible par l'élève. Les écrits d'invention, d'argumentation ou de commentaires sont plus complexes à appréhender non seulement parce qu'ils font entrer en jeu la notion de sensibilité personnelle (je n'apprends rien à personne), mais aussi et surtout parce que les règles changent en fonction des types de sujets, des degrés d'apprentissage et de ce qui entre en jeux au niveau para-pédagogique (le cours de le français, et particulier, est un lieu qui est utilisé pour faire plus que l'apprentissage du français : on nous apprend à construire une réflexion, bien sûr, mais aussi à établir des liens logiques à travers des propositions différentes dans des situations apparemment moins évidentes que dans un système scientifique).
Bon, j'ai fait une magnifique digression. Juste un mot sur l'enseignant et ses compétences : je suis globalement d'accord avec MK. Dans la très grande majorité des cas, les enseignants ont plus que le niveau demandé pour enseigner les matières dans lesquelles ils doivent officier. Cela dit, il faut toujours avoir en tête certains éléments :
- le concours pour devenir enseignant est à bac+3 (encore pour un an, ça risque de changer très prochainement). On ne peut pas demander aux enseignants plus qu'il n'en faut.
- dans certaines disciplines, à cause de problèmes de recrutement à certaines époques, on a des profs qui sont sur plusieurs disciplines (j'ai oublié le nom donné à ces profs - ils sont presque tous à la retraite, mais il semblerait qu'il soit dans l'optique du gouvernement actuel de relancer cette idée principalement pour faire des économies). En particulier, on a eu à notre époque pléthore d'enseignants faisant français/HG/éducation civique.
- le CAPES est un concours, pas un examen... ce qui veut dire que, dans certaines disciplines peu attractives, il faut faire avec ceux qui se présentent, donc avoir un niveau d'enseignement faible, ou avec des années moins bonnes que d'autres
- enfin, on trouve aussi dans certaines disciplines un enseignement initial (universitaire) de mauvaise ou très mauvaise qualité (ou trop peu sélectif) et, surtout, absolument pas orienté à l'enseignement, je pense en particulier à la culture musicale où, pendant des années, on a eu recrutement et formation d'enseignants qui ne savaient pas de quoi ils parlaient devant les élèves (et pour cause : ce qu'ils avaient appris à la fac n'avait rien à voir avec ce qu'ils devaient transmettre).
Bon, allez, j'arrête là
