12Fermer14
veryLe 22/07/2009 à 17:44
Hippopotame (./12) :
Et bien si tu veux. Mais je suppose que tu te rends compte que c'est extrêmement faible?


C'est énorme oui. Y'a tout le totalitarisme en puissance dans la Terreur, mais ça ne fait qu'effleurer le totalitarisme. ( donc, au final, d'un certain coté, on peut dire que ça a été une réussite. La répression a marché et on a assez vite mit fin à un truc qui pouvait dégénérer.... )

Hippopotame (./12) :
Depuis combien de temps la France n'avait-elle pas connue de subversion dont le but était de renverser le régime lui même?

depuis 1789...
Hippopotame (./12) :
Ou disons qu'ils n'ont pas encore le concept moderne de pays, de nation. Ils sont loyaux à la France identifiée à la maison royale, mais ce n'est pas la France organique, ça n'inclut pas le peuple dans sa conception moderne.

Mouaif. À débattre. Faut relire les contre-révolutionnaires. Par exemple, pour parler de celui que je connais le mieux, Joseph de Maistre a un lien organique et sensuel avec la France (lui qui est savoyard ), il ira même jusqu'à dire des énormités (sa spécialité) du genre que la France est la preuve même de l'existence de Dieu, que c'est le pays le plus formidable, etc.

Les révolutionnaires (et ça continue aujourd'hui) ont fait énormément de propagande pour discréditer l'aristocratie, beaucoup des clichés sont à revoir ou du moins à examiner. La nation elle-même, tu sais bien qu'elle nait avant la Révolution, probablement dans les quelques siècles qui la précèdent, par.... la politique de la monarchie en place, justement.

Par la suite, après la révolution, la plupart des royalistes seront très nationalistes. (ce n'est pas pour rien que ça arrive jusqu'à Maurras). Alors qu'une partie de la gauche est idéologiquement internationaliste et veut "dissoudre la France" dans une super-france révolutionnaire étendue au monde... ( c'est quasi du Voltaire dans le texte ^^ )

Cependant je ne nie pas que l'Ancien Régime était arrivé à saturation, il a mécaniquement sauté et c'était normal.

Enfin, ce n'est pas si extraordinaire: lorsque l'on considère le pouvoir en place illégitime, on peut s'appuyer sur les "alliés" pour remettre un pouvoir "légitime" en place. Comme on a vu plus tard...

Sinon c'est rigolo, parce que pour la solidarité de fait et d'affection inter-classe plus qu'intra-nationale, on a de nouveaux exemples aujourd'hui dans certaines classes sociales. Et avec le même mépris pour le peuple considéré comme culturelement vulgaire. Il faut également ajouter que ça a toujours été le cas de la grande bourgeoisie dans son ensemble, la vraie classe qui a profité de la Révolution...
Hippopotame (./12) :
Ni l'extrême gauche ni l'extrême droite ne sont fanatiques aujourd'hui.


y'a des mouvements fanatiques dans l'extrême-gauche et surtout dans l'extrême-droite aujourd'hui, mais ils sont politiquement invisibles. ( quelques groupuscules, le plus souvent c'est informel ). Ça doit faire 0.1% des électeurs du FN, mais ce sont ceux qui produisent le plus de textes, d'idées et d'actions. Ce sont en général les plus intelligents de leur "camps".


Sinon le parlais d'un fanatisme dans la religiosité... alors le fascisme, l'Italie l'Espagne et le Portugal vont donner quelque chose d'assez étrange: une rhétorique et des discours fanatiques mais une action finalement simplement "autoritaire". Une grande gueule et des petites couilles quoi. Ou encore assez d'humanité pour se modérer quand il faudra agir... ( et l'Italie qui protège ses juifs situés en France alors qu'elle s'est officiellement convertie à l'antisémitisme, c'est assez étonnant.... )
Mais la politique "normale" de ces mouvements s'ils avaient suivi leur discours, c'était le totalitarisme.
(bref, en conclusion, ma caractérisation est valable, en précisant que le "vrai" fanatisme, c'est dans les actes autant que dans le discours. )