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HippopotameLe 09/02/2010 à 13:38
Sasume (./613) :
Quoi qu'il en soit les mèmes ne court-circuitent pas la machine génétique sur laquelle ils s'appuient pour vivre. Ils ne font qu'ajouter une couche par-dessus.

Je dirais qu'il y a entre la couche génétique et la couche mémétique le même genre de rapport qu'entre la couche physico-chimique et la couche génétique.

La réplication génétique ne viole pas les lois physico-chimiques, mais elle a une telle puissance que les êtres vivants paraissent obéir à des lois très spécifiques par rapport à la matière inerte, au point qu'on doive inventer de nouvelles sciences pour les comprendre (la biologie et ses dérivées). les mécanismes du vivant peuvent même contraindre les lois physique au point d'en violer l'esprit (les êtres vivants sont des machines à évacuer l'entropie, et leur rapport au second principe de la thermodynamique est particulier).

Pour les mèmes par rapport aux gènes, c'est un peu pareil. La couche génétique constitue toujours le langage de base, mais la souplesse et la puissance supplémentaires des mèmes les autorise à prendre le contrôle au point de tordre largement les lois génétiques, et de faire apparaître des lois émergentes.
Comment compares-tu efficacement la « puissance » des mèmes par rapport à la « puissance » des gènes ?

Et bien la grosseur du cerveau humain et des pis de la vache (et même du pénis humain tongue), ou encore le nombre de grains sur un épi de blé, sont des marques de la puissance du mémétique ; ces évolutions ont été sans doute obtenues en un un temps bien plus court qu'une évolution génétique spontanée, et plus efficacement.