Nil (./229) :
Bah sincèrement, on ne peut pas nier que Sally ait raison... tu n'as qu'une réalité en tête (réalité à laquelle on t'oppose des limites palpables - mais bon, peut-être que puisque tu n'es pas concerné par ces limites, tu n'en as pas grand chose à faire).
Mais je reconnais parfaitement que le système a des limites. Par exemple, les remarques de Flanker sont pertinentes et pointent certaines failles de la théorie économique. Mais je n'ai vu personne proposer d'alternative sérieuse, d'ailleurs c'est normal car même au niveau politique, tous ceux qui se retrouvent au pouvoir finissent par y adhérer.
Pour paraphraser un grand homme, free trade is the worst form of trade except all those other forms that have been tried from time to time.
Nil (./229) :
Tu omets délibérément le facteur humain dans ton schéma économique (tu le dis explicitement, d'ailleurs, lorsque tu parles de la disparition d'emplois inutile). Tu es exclusivement dans un objectif d'enrichissement global (tu te focalises sur le PIB et pas sur d'autres indicateurs sociaux), en oubliant que le premier objectif des outils créés par l'homme (à commencer par les outils économiques) sont pour le servir lui. Or tu n'es pas au service de l'homme, mais au service d'un idéal économique qui se suffit à lui-même.
Moi je pense qu'avant de vouloir partager des richesses, il faut les générer. Que j'ai un tropisme libéral, je ne le nie pas, mais on ne peut pas me reprocher de ne pas fonder mes arguments sur des théories éprouvées et des chiffres.
Nil (./229) :
Enfin bref, je trouve ça (très) regrettable parce que ça sclérose vraiment le système. L'individu DOIT rester au centre des préoccupations, parce que c'est lui qui fait la société. Même si la société est ce qui permet à l'humanité d'avancer et de faire de grands projets, renier l'individu, c'est renier la base même à la fois de la société, et du pourquoi de l'évolution (la société s'est construite parce que c'était le meilleur moyen aux individus humains de se protéger ; l'économie s'est développée parce que c'était le meilleur moyen aux sociétés de se développer... si tu fais fi du point initial, je pense sincèrement que tu te trompes d'objectifs).
Mais il ne me semble pas avoir nié que l'économie soit au service de l'individu.
Ce que je pense être la grande divergence entre nous dans ce débat, c'est que la théorie veut maximiser la production de richesse afin que le plus grand nombre en profite, indépendamment de leurs pays d'origine. Alors, sans doute à long terme, la Chine, l'Inde et les autres seront à un niveau tel qu'ils sauront nous concurrencer frontalement dans presque tous les domaines, et là nos modèles de protection sociales fonctionnant par la solidarité seront en danger si l'écart de salaires perdure autant.
En revanche si on veut protéger nos modes de vies, c'est clair qu'il faudra être protectionniste un jour et imposer un modèle qui nous favorisera au dépends des pays les moins développés. Mais dans ce cas là, il faut être honnête. Et moi le premier, je suis très content d'être du bon côté de la barrière mais je ne tente pas de me donner bonne conscience à bas prix.