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NilLe 07/12/2017 à 14:30
Kevin Kofler (./2196) :
Pour moi, les deux interprétations sont toutes les deux également bizarres: Cochereau joue les notes beaucoup trop rapidement et fait des pauses beaucoup trop longues, Schnitger varie carrément la longueur des notes de manière non proportionnelle, rallongeant ou raccourcissant des notes quand ça le chante. Je préfère des interprétations qui respectent la partiture!
(Partition, et Schnitger est le nom du facteur d'orgue, l'organiste étant Ton Koopman)

Kevin Kofler (./2196) :
L'interprétation des saxophonistes ressemble beaucoup plus à l'original que celles de ces deux organistes extravagants.
Elle ressemble effectivement à ce qui est écrit, mais le principe du stylus phantasticus est justement que l'interprétation suit des codes rhétorique pour ne pas jouer la musique telle qu'elle est écrite. Y compris et surtout dans la façon de gérer les montées et les descentes, les silences, certaines articulations (typiquement, dans l'interprétation de Ton Kooman que j'ai indiquée, le mordant de la première note est interprété comme un trille suivi d'un mordant, parce que ce qui compte est l'effet voulu et non l'exécution stricte ; un mordant est un renforcement, du coup il a le droit [pour ne pas dire le devoir ^^] d'assumer encore plus cet appui en faisant se succéder des mordants jusqu'à ce que ça devienne un trille).
On doit vraiment imaginer qu'on est dans un discours d'éloquence pour la toccata, bien loin des toccatas romantiques (qui n'ont d'ailleurs plus rien de la toccata et qui sont des oeuvres de virtuosité symphonique).