Nil (./36) :
On a donc des gens à qui on va décerner des diplômes d'ingénieur (parce qu'ils sont loin d'être bêtes) qui ne sont pas du tout préparés à leur métier parce qu'ils ont passé 2 (3) ans à bachoter comme des malades
Je crayonne
./37 . La prépa a deux ans pour amener les élèves d'une connaissance quasi-nulle (sortie de terminale) à la maitrise technique d'un bon socle scientifique. L'école d'ingé a trois ans pour faire de ces gens intelligents et qui possèdent les bases, des apprentis ingénieurs. Si les écoles d'ingé ne font pas leur boulot ce n'est ni la faute de la prépa, ni de la sélection à l'entrée, mais tout-à-fait celle de l'école.
Rien de plus facile que de toujours se décharger sur les autres plutôt que de se remettre en question...
Il faut bien te rendre compte que le travail théorique fait en prépa est d'une part indispensable, et relève d'autre part presque d'un exploit temporel (on voit vraiment beaucoup de choses en 2 ans, alors que les élèves sortent d'une scolarité où ils glandaient rien jusque là ), en aucun cas la prépa peut avoir le temps d'approcher plus la pratique d'ingénieur etc... (où alors tu allèges le prgm théorique et il manquera des choses fondamentales...)
Nil (./36) :
Par contre, là où je travaille, ils passent à 90% par le concours CPGE
quel concours ? ccp je pense ? ( e3a ?)
Nil (./38) :
Ben ce sont quand même des prépas aux écoles d'ingénieur, non ?
non, il me semble qu'à l'origine ce sont des prépas à normal sup/x. La prépa est un cursus scientifique généraliste, de formation théorique, qui amène sur divers débouchés, avec un accent mis sur les divers concours. C'est un peu comme si tu reprochais au lycée de ne pas former des étudiants en droit avant même qu'ils rentrent à l'université, parce que le bac sélectionnerait mal, c'est stupide...
Après, le fait est qu'une partie importante de nos générations est essentiellement bête (au sens
bornée) et sous-douée en sens critique, abordant la connaissance comme un fardeau (que l'on acquière une fois pour toute et qui est inamovible), jugé nécessaire pour trouver du boulot. Ce défaut de nos générations concerne évidemment la plupart des taupins (avec en gros pour exception tous ceux qui s’intéressent vraiment aux choses), c'est ce dont tes potes prof semblent se plaindre, mais cela n'a strictement rien à voir avec la prépa (la même depuis 150 ans), mais plutôt avec la société actuelle (qui, on l'admettra volontiers, a évolué un peu plus )