SallyLe 08/10/2012 à 23:16
Sinon pour parler de la recherche (parce que comme je le disais la mode du surcontrôle des faits et gestes des employés touche un peu l'ensemble du monde du travail j'ai l'impression), s'il y a des contrôles à faire et des sous dont contrôler l'usage, c'est plutôt du côté des 5 milliards annuels du crédit impôt recherche qu'il faudrait regarder d'après ce que j'entends ^^
En fait voilà un scénario courant :
Un projet ANR (ou autre) est accepté, il comprend des partenaires publics (labos de recherche) et des partenaires privés (industriels) (un projet avec des partenaires industriels a plus de chances d'être accepté qu'un partenaire sans, c'est bien vu par l'ANR). L'État donne donc des sous sur un programme de recherche précis à ces institutions. Le partenaire privé touche la plus grosse partie des sous. Il ne fait rien ou quasi mais dépense cet argent pour autre chose. Il déclare cependant que cet argent qu'il a dépensé l'a été pour un projet de recherche. Il touche donc cet argent une deuxième fois sous forme de crédit impôt-recherche (sissi). Pendant ce temps les partenaires académiques font le boulot, et s'il y a un problème c'est eux qui se prennent les évaluations dans la gueule et doivent se justifier.
En ces périodes de restriction budgétaire, on peut se demander si la vocation du budget du ministère de la Recherche est de financer la recherche publique ou de filer du fric gratos à des boîtes privées à qui on demande juste, à peu près, de déclarer sur l'honneur qu'elles font de l'innovation...