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HippopotameLe 14/09/2007 à 01:57
Flanker (./120) :
Si on part comme ça, on devrait interdire n'importe quelle forme d'héritage, non ?

Il y a une différence fondamental entre un héritage classique et un droit d'auteur : le premier est un capital, le deuxième est un revenu !

Mais sinon, oui, je suis assez pour une taxation forte des héritages, heureusement c'est ce qui est fait.
Kevin Kofler (./122) :
Il faudrait aussi rendre obligatoire la diffusion du code source pour que tous les logiciels soient vraiment libres, parce que modifier un binaire, c'est lourd.

Non, c'est une restriction de liberté, une contrainte arbitraire imposée à l'auteur.

Pour moi, diffuser le code source c'est un geste courtois, mais ça ne doit certainement pas être une obligation. (D'un autre côté le reverse engineering n'a pas à être interdit)
Kevin Kofler (./135) :
Certes, en théorie un binaire peut être modifié (ce n'est pas à moi qu'il faut l'expliquer, cf. par exemple GhostBuster wink), mais en pratique c'est lourd.

L'auteur n'a pas à obéir à tes impératifs de confort. Sinon, tant qu'à faire tu pourrais exiger d'avoir le code source sous tel ou tel format, ou avec le niveau de commentaires et de documentations qui te plaît, et on n'en sort plus.
Pollux (./156) :
OK, mais si tu commences à t'aventurer par là tu peux aller très loin... Apparemment tu demandes aussi le code source ; mais qu'est-ce que tu fais d'une boîte comme google qui développe un moteur de recherche ou une suite burautique sur internet sans publier de binaire ? J'imagine que selon ton raisonnement, c'est idiot de dupliquer ces efforts et il faut qu'ils publient leur code ; après ça tu peux te poser la question des logiciels utilisés en interne : si airbus développe un logiciel en interne pour faire des avions, c'est normal que tout le monde en profite ; après ça tu peux généraliser à autre chose que les logiciels : après tout il y a plein de secrets de fabrication, implicites ou explicites, donc il faudrait que n'importe qui ait le droit de demander des éclaircissements sur un (non-)secret de fabrication à une entreprise smile

Bref, je ne sais pas si tu comptes aller aussi loin, mais c'est clair qu'à l'extrême (rendre publiques toutes les infos d'une boîte) c'est irréalisable et ça ne permet pas une concurrence saine... "Jusqu'où irez-vous ?" cheeky

pencil
Ben non justement... ton ouvrier, il produit quelque chose et il est rémunéré *de son vivant* pour cette production.

L'artiste aussi.
Soyons honnête. A notre époque il y a des statuts et une place sociale pour les artistes.

Les auteurs ne gagnent pas leur vie seulement en composant les oeuvres géniales dont les siècles futurs se souviendront, et heureusement sinon ça serait un peu la dèche. Des artistes ratés il y en a, et s'ils n'ont pas un train de vie flamboyant, ils ne meurent pas de faim non plus.
L'artiste peut très bien ne pas être rémunéré de son vivant (je ne compte pas le nombre d'amis compositeurs que j'ai qui sont allé s'enterrer dans le cantal et qui vivent du RMI avec, de temps en temps, une commande ; le reste du temps, rien).

Euh, ben, pareil pour les ouvriers.
Tu crois que ça vit comment, une ouvrière de Moulinex prise au beau milieu d'un plan de restructuration ? Tu crois que ça peut se permettre d'élever ses enfants comment?
Le risque qu'on peut avoir (que ça soit pour l'artiste qui veut avoir un retour sur investissement rapide ou, dans le cas d'un mécénat, pour le mécène), c'est de n'aboutir qu'à des oeuvres "populistes", qui se vendent facilement car qui collent à un air du temps.

C'est une situation qu'on peut diagnostiquer pour notre époque, qui pourtant admet la propriété intellectuelle. Donc ton raisonnement est faux.
- la séparation progressive de l'art et de l'Etat

lol.
je me demande s'il y a eu une seule époque où art et Etat ont été aussi liés que la notre.