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NilLe 04/10/2009 à 20:57
Sans infantiliser le lecteur, c'est comme tout... beaucoup de gens se désintéressent pendant une longue période de la façon dont le pays est organisé. Le jour où ils (et je m'inclue dans ce "ils" sur certains plans, d'ailleurs) ont envie de s'intéresser à ces mécanismes, ils se retrouvent dans une situations assez simple : soit se diriger vers les groupes qui ont un discours fondamentalement simpliste (le NPA, l'extrême droite et tout discours populiste, finalement), soit décider que tout ça n'est pas fait pour eux, soit avoir la chance d'être accompagné dans une compréhension ouverte de cet ensemble de choses.
Bien entendu, ce troisième point est dangereux pour deux raisons. D'abord, il peut être un leurre et aboutir à une situation proche du premier point (une "pédagogie" trop biaisée - une pédagogie a toujours un biais - peut mener à la manipulation et à faire faire des choix simplistes). Ensuite, il peut faire croire qu'on a compris et - de fait - ne pas donner le goût du débat.
Dans un idéal certain, cette pédagogie politique devrait permettre à l'électeur non d'être pris par la main pour rejoindre un groupe donné mais - et ce même si c'est initié un groupe - pour se poser la question de la place qu'il accorde à son engagement politique (au sens de la cité).

Le problème n'est pas tant le côté "pédagogique" que ce qu'on veut faire de cette pédagogie.

Je suis curieux de connaître ton éclairage sur ton opinion en tant qu'enseignant, en fait. Est-ce que tu penses vraiment que commencer par un "débat universel" n'exclut pas de fait une partie des gens ? (En fait, ça me fait penser au "collège unique" qui a été instauré par des gens que tu ne portes pas en haute estime, de mémoire ^)