Parce que tu confonds fonctions biologiques et déterminisme.
Considérer que la femme est d'abord bonne à être mère au foyer c'est la réduire aux fonctions ancillaires et aux enfants. Et longtemps la société a fait ça, les Grecs anciens par exemple (à l'exception des hétaïres) ou les Romains (au contraitre les Étrusques pratiquaient un matriarcat fort, ce n'est pas ce qui a causé leur chute, mais plutôt d'être attaqué par tous les côtés simultanément entre les Celtes et les futurs Romains).
Or toutes les femmes ne veulent pas d'enfants et certaines n'ont aucune envie que leur futur consiste à faire la popote, le ménach', des gamins et les torcher et leur faire faire les devoirs.

Au passage, tes chiffres sont UNE réalité, si les gens sont désengagés c'est parce que le travail a été vidé de son sens, en outre, parle-t-on d'employés de bureau, d'artisans, dans quelle conjoncture?

Ton idée est fausse on en a déjà parlé, les gens font ce que la société leur ordonne, quand elle valorise c'est qu'elle a un équilibre à y gagner, or une société n'est pas naturelle (la structure sociale oui).
Toute société s'organise à partir d'un groupe dominant qui décide et ordonne (si un matriarcat s'organise autour de la maternité, d'autres relèguent ces fonctions aux hommes une fois l'enfant sevré).
Comme tu le présentes tu vois ça comme un mouvement naturel en lien avec l'ordre naturel réel des choses.
Plus on y regarde de près et plus en vérité il s'agit d'une recomposition de choix humains parce que la transcendance rend indiscutable les choses (étant donné qu'elles dépassent l'échelle humaine pour virer à l'essence).

Idem ton idée du win-win s'appuie d'abord sur le postulat que le monde est pas si mal comme il est.
Sans faire dans le féminisme intersectionnel, il faut reconnaître ici un double standard: un homme pas marié on le dit libre, une femme pas mariée on la juge vieille fille (vieux garçon est moins péjoratif).
Cela rejoint ce que je dis supra sur la recomposition d'une série de choix.
Penser que tout se résoudrait si chacun suivait sa recherche égoïste de plaisir personnel via des compromis quasi-contractuels permanents c'est appliquer l'anthropologie homo œconomicus et malheureusement celle-ci relève d'une vue de l'esprit.

C'est celle qu'on nous enseigne même indirectement parce que c'est le fond de l'idéologie consumériste, et c'est celle qui est au fondement de tout ce pataquès sur le développement personnel et il m'est d'avis qu'il est vital d'exterminer cette idée de son propre système de pensée parce qu'elle pourrit toute ce qu'elle touche.
Tu parles de bonheur global il faudrait le définir, or cela revient à vouloir, comme avec H.Œ., appliquer une grille de lecture unique et un système mental unique au monde, or c'est extrêmement réducteur.
Au passage, le sexe n'est pas un besoin, mais alors pitié vraiment pas.
Regarde, "jouer le jeu" et "empowering", on est dans H.Œ. pur sucre, c'est une lecture simpliste d'un phénomène aussi compliqué que la sexualité et les sentiments.

Au passage il ne s'agit pas de dire qu'accepter le sexe c'est faire gagner la phallocratie (patriarcat c'est une forme hiérarchique, phallocratie c'est un mode de pouvoir -et Patriarchy en anglais y a un jeu de mots avec "patriarchie", donc système de pouvoir du patriarche -donc phallocratie -rien à secouer que ça soit désuet, c'est le terme le plus approprié -l'autre essentialise le mâle en oppresseur et c'est stupide). Il s'agit de dire que dans une société formelle où la femme est réduite à être jolie et faire des gosses, refuser le sexe quand il n'est pas source de plaisir pour soi-même va de facto mettre en exergue le reste.
Si une soctété considère les femmes juste comme bonnes à marier, refuser le mariage c'est jeter un pavé dans la mare et à terme cela force à réévaluer les critères.

Morgue hiérarchique j'entends par là que la hiérarchie te considère comme un engrenage jetable et elle-même comme totalement infaillible, c'est toujours ta faute.
Quant au blame-storming c'est 0² qui a inventé le terme, là où en brain-storming on joue à se passer des idées, le blame-sotrming consiste à se renvoyer la patate chaude en espérant qu'elle pètera au visage de quelqu'un d'autre.