1

Bonjour à tous, Théophile Gautier , La Morte Amoureuse






j'ai un petit questionnaire de ma prof de français sur le livre mentionné dans le sujet et j'ai besoin d'un coup de main. J'ai beau chercher mais je trouve peu de renseignement . Voici les questions:



1-Qu' est-ce qui provoque le récit?
2-Qui désignent les pronoms je et vous ?
3-Combien de temps apres son aventure le narrateur héros en fait il le récit ? Que souligne ce décalage ?

1- C'est une nouvelle fantastique qui utilise le thème de la possession diabolique, du succube ou vampire féminin

2- Romuald devient deux personnages : le prêtre qui s'impose des macérations, le noble débauché qui partage la couche de la courtisane… Rêve et réalité se confondent au point que le narrateur ne sait plus qui il est .

3-Quant à l'encadrement du récit, il montre clairement que Romuald est placé à deux étapes de sa vie : la jeunesse dans le récit encadré, la maturité ou la vieillesse pour l'encadrement

Voila, j'ai déjà cherché et répondu à quelques questions mais j'aimerai vérifier avec des réponses de personnes plus experimenté en la matière.



Merci d'avance.



PS: Il me faudrait les réponses avant le 5 novembre et désolé si j'ai des fautes d'orthographe (j'ai essayé de m'appliquer).




Vous me demandez, frère, si j’ai aimé ; oui. C’est une histoire singulière et terrible, et, quoique j’aie soixante-six ans, j’ose à peine remuer la cendre de ce souvenir. Je ne veux rien vous refuser, mais je ne ferais pas à une âme moins éprouvée un pareil récit. Ce sont des événements si étranges, que je ne puis croire qu’ils me soient arrivés. J’ai été pendant plus de trois ans le jouet d’une illusion singulière et diabolique. Moi, pauvre prêtre de campagne, j’ai mené en rêve toutes les nuits (Dieu veuille que ce soit un rêve !) une vie de damné, une vie de mondain et de Sardanapale. Un seul regard trop plein de complaisance jeté sur une femme pensa causer la perte de mon âme ; mais enfin, avec l’aide de Dieu et de mon saint patron, je suis parvenu à chasser l’esprit malin qui s’était emparé de moi. Mon existence s’était compliquée d’une existence nocturne entièrement différente. Le jour, j’étais un prêtre du Seigneur, chaste, occupé de la prière et des choses saintes ; la nuit, dès que j’avais fermé les yeux, je devenais un jeune seigneur, fin connaisseur en femmes, en chiens et en chevaux, jouant aux dés, buvant et blasphémant ; et lorsqu’au lever de l’aube je me réveillais, il me semblait au contraire que je m’endormais et que je rêvais que j’étais prêtre. De cette vie somnambulique il m’est resté des souvenirs d’objets et de mots dont je ne puis pas me défendre, et, quoique je ne sois jamais sorti des murs de mon presbytère, on dirait plutôt, à m’entendre, un homme ayant usé de tout et revenu du monde, qui est entré en religion et qui veut finir dans le sein de Dieu des jours trop agités, qu’un humble séminariste qui a vieilli dans une cure ignorée, au fond d’un bois et sans aucun rapport avec les choses du siècle.
Oui, j’ai aimé comme personne au monde n’a aimé, d’un amour insensé et furieux, si violent que je suis étonné qu’il n’ait pas fait éclater mon cœur. Ah ! quelles nuits ! quelles nuits !


MERCI POUR VOTRE AIDE

smile