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Lu sur Libération.fr : Retraite à 70 ans: le PS demande le retrait de l’amendement

http://www.liberation.fr/politiques/0101166486-la-retraite-a-70-ans-c-est-maintenant-possible
Les salariés, confrontés au risque de percevoir une faible retraite, pourront continuer à travailler jusqu'à 70 ans, si une mesure votée dans la nuit de vendredi à samedi par les députés, et critiquée par la CGT et l'opposition, est définitivement adoptée par le Parlement.
Suivant l'avis de sa commission des affaires sociales, l'Assemblée a estimé que "cette suppression pure et simple de la procédure de mise à la retraite" pourrait causer des "difficultés pour les entreprises", et a jugé préférable de repousser l'âge limite de départ à 70 ans.
Les députés ont donc voté un amendement qui laisse "la possibilité aux salariés qui le souhaitent de prolonger leur activité au-delà de 65 ans sous réserve d’en avoir préalablement manifesté l’intention auprès de leur employeur et dans la limite de cinq années".
Avant qu'un salarié n'atteigne 65 ans, l’employeur l'interrogera sur son intention de partir volontairement à la retraite. En cas de réponse négative, ou si l'entreprise a omis de l'interroger, elle n'aura pas le droit de le mettre à la retraite d'office. La procédure se répétera "les quatre années suivantes", donc jusqu'à 70 ans.
"L'âge de la retraite est insidieusement repoussé à 70 ans"
Première réaction hier, celle de la député des Verts, Martine Billard: "L'âge de la retraite est insidieusement repoussé à 70 ans", s'est-elle indignée. Une réaction vite suivie par celle du PCF. Il accuse aussi le gouvernement de "repousser insidieusement l'âge de la retraite à 70 ans".
"Comme pour le travail du dimanche, le pseudo-volontariat est avancé pour justifier ce scandale. Comme si, les retraités qui vivent aujourd'hui si nombreux sous le seuil de pauvreté, et même ceux aux revenus si modestes, pouvaient avoir le choix", dénonce le PCF dans un communiqué. Il fustige notamment, dans le cas des personnels navigants, pour qui les députés ont voté un amendement permettant la prolongation jusqu’à 65 ans, sur la base du volontariat, de l’activité des pilotes, stewards et hôtesses de l’air, une "absence totale de prise en compte de la pénibilité des métiers".
Le Parti socialiste a lui demandé dimanche au gouvernement de "retirer" l'amendement, après avoir accusé la veille l’exécutif, par la voix de la députée Marisol Touraine, d'utiliser "tous les moyens pour ouvrir une brèche dans le système des départs à la retraite et amener les salariés à travailler le plus longtemps possible".
"Nous demandons au gouvernement de retirer, à l'occasion du vote solennel de mardi sur le PLFSS, l'amendement qui permet cette atteinte au droit à la retraite", insiste le porte-parole du PS, Julien Dray, dans un communiqué.
"Alors que Nicolas Sarkozy répète depuis quelques semaines qu'il entend remettre partout des règles pour refonder le capitalisme, la première de ces règles consiste à déréguler le droit du travail en repoussant l'âge obligatoire de la retraite - acquis social fondamental - à 65 ans pour les personnels navigants et à 70 ans pour les autres salariés", a-t-il estimé.

Cumule emploi-retraite
La CGT a elle estimé samedi que la mesure "suscite une légitime inquiétude" même s'il "ne modifie pas pour le moment les repères de 60 et 65 ans en matière de retraites auquel tient particulièrement la CGT", a déclaré Jean-Christophe Le Duigou, secrétaire confédéral, en charge du dossier des retraites. "Il permet à des salariés de pouvoir poursuivre leur activité au delà des âges limites en vigueur sans voir leur contrat de travail unilatéralement rompu par leur employeur sous prétexte qu'ils ont atteint cet âge", a-t-il précisé.
Selon lui, "cette mesure traduit bien la réalité d'aujourd'hui : de moins en moins de salariés auront la totalité de leurs droits à 60 ans et une retraite suffisante à 65 ans. Ils devront donc chercher à poursuivre leur travail voire à cumuler emploi et retraite".
"Au lieu d'allonger indéfiniment la période d'activité, la solution pour la CGT est d'assurer aux salariés des carrières complètes, d'intégrer les périodes d'apprentissage, de recherche d'un premier emploi, d'études dans la période de cotisation exigée", a poursuivi le responsable syndical. "Il faut par ailleurs reconnaître les métiers pénibles et astreignants et leur accorder une possibilité de départ anticipé", a-t-il conclu.

[sondage=16139]

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J'imagine mal un grand-père de 70 balais avec un marteau-piqueur, ou l'infirmière agonisante, en plus mauvaise santé que les patients qu'elle soigne.

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Up : ajout d'un sondage, inspiré de celui du Figaro

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On devrait tous mourir au travail, on a que ca a foutre de toute facon.... Sérieusement je crois que ca se passe de commentaire.
Rouler en hummer a Paris c'est aussi con que de vouoir envahir l'Irak en Smart (www.entenduaparis.info)

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grin

Je crois que cet amendement nous prend vraiment pour des cons. Je m'explique :
Les pensions sont de plus en plus faibles par rapport à la valeur de l'argent (coût de la vie). Il faut faire quelque chose. On aurait pu les augmenter sans trop de conséquences financières pour les travailleurs, mais ce n'est pas dans la logique du gouvernement individualiste, égoïste, que nous avons depuis 2 ans. Le gouvernement a plutôt cherché à augmenter les cotisations sociales ou la durée de cotisation. N'ayant pas réussi à jouer sur ces deux possibilités, il pond un amendement qui autorise les sexagénaires à travailler s'ils le souhaitent. S'il le souhaitent.......... Mais bien sûr........ Vu que leurs pensions baissent continuellement et que le gouvernement ne veut pas les augmenter, les sexagénaires n'auront pas d'autre choix que de se remettre au travail pour survivre.

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Remarque apparentée au sujet : comme les années d'études ne sont pas prises en comte dans le calcul des années de cotisation (normal vu qu'on ne cotise pas quand on fait ses études), vu que j'ai l'intension de faire au moins bac +5 et que mes instits de petites classes n'ont jamais accepté de me faire sauter une classe, je ne commencerai à cotiser qu'à 23 ans (j'ai déjà presque 2 trimestres avec les petits boulots, ce qui est vraiment dérisoire), ce qui est super tard, comme il faut 40 ans, bientôt 42, et qu'il y a toujours des périodes de chomage ou autre dans la vie, je n'aurai mes 42 ans de cotisation qu'à 65 ans avec beaucoup de chance, plus vraisemblablement à 70 ans.
Or je me suis ennnuiée en classe jusqu'en première, les deux dernières années de lycée un peu moins vu qu'il faut préparer le bac; bref j'aurais bien sauté 2 classes (donc commencé à travailler 2 ans plus tôt), sauf que dans l'enseignement public c'est implicitement interdit de sauter une classe. Donc ceux qui s'ennuient en classe, on les met au font et on leur dit de la fermer dans le cas courant, avec un prof compréhensif on a des exercices d'un niveau supérieur rien que pour soi ou le droit de faire autre chose que la matière enseignée pendant le cours.
Sans cette politique dans l'enseignement, je serais déjà dans la vie active.
La réponse typique des enseignants de primaire et collège, c'est : ça ne sert à rien de sauter une classe parce que de toutes manières on finira par redoubler après.
C'est faux : j'ai eu mon bac S spé maths avec mention très bien en ne travaillant que les matières scientifiques, puis j'ai eu une licence de maths avec 16,8 de moyenne sur l'année(pire note en maths de l'année L3 : 15), et là en master de maths ça se passe très bien pour l'instant. Donc quitte à avoir eu "seulement" mention bien au bac puis à la licence, j'aurais bien sauté une ou deux classes en primaire ou au collège. L'année dernière le major de promo de L3 maths avait un an d'avance.
En plus si c'était une pratique courante, ça ferait faire des économies à l'éducation nationale.

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Ouais je vois vraiment pas l'interet de la remarque vu que ton cas doit etre assez rare. La majorité des gens ne sont absolument pas dans un cas de figure comme celui la, donc bon...
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heu...et depuis quand c'est "implicitement" interdit de sauter une classe dans le public?

et pi bon, qui sait comment se serait passée la suite de tes études si tu avais sauté deux classes...
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"Tel un iceberg au milieu de l'océan, quand je te vois, je m'endors en ronflant..." - Inconnu ivre pendant le FIL

"Un problème sans solution est un problème mal posé" - A. Einstein

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Paluvatar : tu veux dire que c'est rare les instits qui ne veulent pas faire sauter de classe, c'est ça ?
Enfin, quand on est à l'école primaire, c'est assez compliqué d'aller à celle deux communes plus loin, pour contourner l'avis d 'un instit, pas de transports prévus à cet effet, etc...
Mariane : comme je l'ai dis plus haut, au lieu d'avoir 16,8 à la licence j'aurais eu un peu moins mais il y a de la marge anvant de redoubler, non ?

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Non que c'est rare les gens qui soient aussi doués et qui pourrait sauter 2 classes... donc en finalité y'aurait aucun changement sur les finances de l'education nationale. Donc bon je comprends tj pas la remarque, c'est con pour toi c'est sur mais a part ca...
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J'ai été chercher des statistiques sur le site du ministère de l'éducation nationale :
document1
Pour 2007-2008 : Si on considère que les enfants de 4,5,6 ans sont au CP, ceux de 4 et 5 ans ont respectivement 1 et 2 ans d'avance. Ce qui donne pour le CP :
Public : 1,15% d'enfants avec 1 ou 2 ans d'avance
Privé : 2,73% d'enfants avec 1 ou 2 ans d'avance
Donc ce pénomène existe, et on saute 2,37 fois plus facilement une classe de maternelle dans le privé que dans le public. Après il faudrait regarder pour tout l'enseignement primaire.

Voilà j'ai trouvé : document2
En 1999-2000, en France métropolitaine et dans les DOM, dans l’enseignement public [...] Les élèves en avance représentaient 1,1 % des élèves de CP et 2,3 % de ceux de CM2 dans ’enseignement public (contre, respectivement, 2,6 % et 3,9 % dans l’enseignement privé).


Le rapport avec le sujet, c'est que quand on saute une ou deux classes, on a sont diplôme un ou deux ans plus tôt donc ses 42 années de cotisation un ou deux ans plus tôt donc sa retraite un ou deux ans plus tôt. Et quand on arrive vers la fin, un an c'est beaucoup.