C'est bizzare, vu le nombre de trains que la SNCF fait circuler en France, à chaque fois qu'il y a un accident, il y a un train d'une compagnie privée ou étrangère est impliqué (voir le dernier accident mortel à la frontière luxembourgoise). A croire que les cheminots font leur boulot, en fait ! Ou alors, qu'on demande à ceux de la SNCF de respecter les procédures, alors que dans le privé, il faut bien que ce soit rentable, et avec un accident on perd pas tellement d'argent que ça !
Et dire que certains vantent la privatisation des chemins de fer...
10000 passagers privés de trains sur la ligne Paris-Bordeaux
uelque 10.000 voyageurs de la ligne TGV Paris-Bordeaux sont restés à quai mercredi matin, à la veille du pont de l’Ascension, à la suite d’un accident entre deux trains de fret survenu dans la nuit en Charente.
La circulation des trains, interrompue dans les deux sens, «a été rétablie à 14h30 grâce à la réouverture de l’une des deux voies endommagées», a indiqué la SNCF dans l’après-midi.
Vers 00h40 mercredi, «un choc» s’est produit lors d’un croisement entre un train de fret SNCF et un train, transportant des tractopelles, de la compagnie privée Euro Cargo Rail (ECR) à hauteur de Charmant, près d’Angoulême, pour une raison indéterminée, selon la SNCF.
Le choc est «probablement lié à un chargement déplacé» sur le train d’ECR, a indiqué lors d’une conférence de presse Pierre Izard, directeur général des infrastructures de la SNCF, précisant qu’il s’agissait du troisième incident dans la nuit impliquant ce train d’ECR.
Le premier s’est produit à 00h12 en gare d’Angoulême, où un autre train a été «frotté» par le train d’ECR, et le deuxième à 00h36 avec un autre train, qui a déclaré une avarie importante et s’est arrêté à Angoulême, a-t-il ajouté.
Après la reprise du trafic, «des retards pouvant atteindre une heure sont cependant à prévoir à l’arrivée ou, parfois, au départ des trains», a précisé la SNCF.
La compagnie a demandé «aux clients qui n’ont pu prendre leur train (mercredi) matin, avant la reprise de trafic, de ne pas se présenter en gare et de décaler leur voyage» à jeudi.
Les TGV circulant en cette période de pointe, mercredi et jeudi matin «étant complets en réservation», la SNCF a cependant assuré qu’un «trafic renforcé en TGV sera mis à la disposition des clients dès demain (jeudi, NDLR) après-midi».
«Les voyageurs ayant décidé d’annuler leur voyage seront entièrement remboursés», a précisé la SNCF, qui a appelé ses clients à s’informer sur le site www.sncf.com ou au 3635.
Le nombre de voyageurs qui «n’ont pas pu voyager normalement» est évalué à 30.000, selon David Azéma, directeur général délégué de la SNCF, ajoutant que 30 trains ont été annulés dans les deux sens et que 10.000 voyageurs n’ont pas pu voyager du tout.
En fin d’après-midi, le TGV 8457 pour Bordeaux est parti à l’heure de Montparnasse. Il était complet mais des dizaines de voyageurs sont montés sans billet. Des employés de la SNCF distribuaient des bouteilles d’eau et renseignaient le public. Le syndicat Sud-Rail a dénoncé «la libéralisation des transports ferroviaires» qui entraîne «un abaissement du niveau global de sécurité sur le réseau ferré». La CGT-cheminots a dénoncé pour sa part une «recrudescence» des incidents depuis l’ouverture du transport ferroviaire à la concurrence, et demandé la création d’un «gendarme du rail» pour vérifier les conditions d’exploitation et le niveau de sécurité.
Rappelons que tout n'est pas noir dans le ferroviaire privé : les salariés de Cremoni (ceux qui s'occupent des voitures-bar) ont le courage de faire grève !
Nouvelle grève dans la restauration à bord des TGV
Pour la 3ème fois depuis le 1er mars, date à laquelle la société Cremonini a repris le marché de la Restauration ferroviaire sur les TGV, l’intersyndicale SUD-Rail/CFDT/CGT/FO/CFTC appelle à la grève pour dénoncer les méthodes de cette société qui bafouent les règles sociales.
Le personnel de bord est sujet à un véritable harcèlement depuis cette reprise, les accidents du travail et les arrêts maladie se multiplient, les conditions de travail sont déplorables… Cremonini a décidé visiblement de segmenter les réorganisations qu’elle veut imposer au mépris des salariés et des organisations syndicales puisque cette société fonctionne sans instance (CE, DP CHSCT..) depuis son arrivée.
Réorganisations auprès des personnels de bord, plan social pour les administratifs, plan social déguisé pour le personnel roulant devenu inaptes avec la pénibilité de la profession, suppression des acquis, baisse des salaires… sans parler de la négation du professionnalisme des personnels de bord qui doivent offrir une gamme censé être moins cher (mais de moins bonne qualité et bourrée d’additifs) à la clientèle qui de plus en plus achète ses produits en gare.
Le pari de la SNCF de donner le marché à cette société d’une manière irréaliste économiquement semble déjà perdu alors que G. Pepy vantait la qualité du service de restauration à bord des TGV et parlait des bas salaires sur Canal + jeudi soir. Cela peut être pris pour de la provocation alors que le personnel voit son salaire et ses conditions de travail se dégrader. Il est temps que le président de la SNCF reconnaisse son erreur et intègre le personnel de la restauration ferroviaire à la SNCF. Il en va de sa responsabilité de donneur d’ordre. Nous exigeons des explications de la part de la direction SNCF.
Et enfin, les syndicats de la SNCF, comme ceux des autres secteurs, appellent à la grève le mardi 26 mai.
Gréve à la SNCF le 26 mai
Les organisations syndicales CGT – CFDT – FO – CFTC – CGC – FSU – UNSA et Solidaires appellent à faire grandir cette mobilisation et décident d’un nouveau rendez vous revendicatif interprofessionnel le 26 MAI 2009 par une journée de mobilisations décentralisées.
Les Fédérations Syndicales reçues le 7 mai dans le cadre de la Demande de Concertation Immédiate unitaire, se sont vues signifier une fin de non-recevoir. La direction semble ne vouloir tirer aucun enseignement des dernières mobilisations. S’abritant derrière le caractère interprofessionnel des précédentes actions, le direction de la SNCF fait semblant de ne pas entendre le mécontentement grandissant exprimé par les cheminots.
Face au refus de la direction d’ouvrir de réelles négociations et de répondre aux exigences et revendications légitimes des cheminots, les fédérations syndicales se sont réunies le 15 mai 2009.
Elles ont décidé dans ce contexte de déposer un préavis de grève unitaire pour la journée du 26 mai 2009, en cohérence avec la plateforme revendicative commune interprofessionnelle, pour exiger :
* Le développement du Service Public Ferroviaire SNCF ;
* Le maintien du caractère intégré et de l’unicité de la SNCF ;
* Une autre politique de l’emploi, passant par le développement des effectifs au cadre permanent, le respect du dictionnaire des filières et de la réglementation du travail ;
* L’ouverture immédiate de négociations salariales avec la revalorisation de la valeur du point et l’augmentation du pouvoir d’achat des pensions ;
* La non augmentation du prix des réservations et des mesures sur les facilités de circulation permettant d’améliorer les conditions de transport des cheminots actifs, retraités, de leur famille et des salariés des CE/CCE. Dans le cadre de ce préavis, si aucune réponse n’est apportée aux exigences exprimées par les cheminots, les Fédérations Syndicales CGT – UNSA – SUD-Rail - CFDT appelleront tous les cheminots à s’inscrire massivement dans l’action interprofessionnelle par la grève de 24 heures le mardi 26 mai 2009 et à participer aux manifestations.