Film français Genre : Drame
Durée : 1h 40min Année de production : 2003
Avec Catherine Frot, Jules Sitruk, Jacques Villeret
Réalisé par Philippe de Broca
Premier volet d'une trilogie autobiographique, Vipère au poing raconte l'enfance de Jean Rezeau. En 1922, après le décès de leur grand-mère paternelle qui en avait la charge, le jeune garçon et son frère Ferdinand retrouvent leurs parents revenus d'Indochine. Mais les relations avec la mère, vite surnommée "Folcoche", association de "folle" et de "cochonne", vont prendre une tournure cauchemardesque. Celle-ci n'hésitera pas à tondre les deux enfants, à mal les nourrir et à leur planter sa fourchette dans leurs mains.

Philippe de Broca est plus habitué aux comédies populaires / films d'aventures qu'aux drames. Pourtant il nous propose son adaptation du roman de Monsieur Hervé Bazin, ce qui nous laisse supposer quelques surprises. N'ayant pas lu le roman, ni vu la premiere adaptation televisuelle avec Alice Sapritch, je me contenterai de critiquer le film, et laisserait les comparaisons aux autres.
On retrouve le realisateur rode, qui sait faire son boulot, et qui le fait plus que correctement. Son travail n'est cependant pas vraiment epoustouflant.
J'ai trouve que les acteurs jouaient bien leur role. Jacques Villeret joue parfaitement Monsieur Rezeau, personnage qui a tendance a fermer les yeux lorsque ca l'arrange. Catherine Frot joue bien le role de Madame Rezeau, personnage charismatique et autoritaire, qui aime faire mal. Jules Sitruk est Jean Rezeau, l'un de leur fils, personnage principal du film, qui apprend de sa mere l'art de la "haine".
Pourtant dans cette adaptation, on ne retrouve pas que de la "haine", mais aussi de l'amour, de la nuance : Jean apprend a aimer hair sa mere, comme sa mere aime faire mal. Et c'est surement ce qui a decu beaucoup d'entre vous : au lieu d'etre une eloge a la Haine, avec un H majuscule, ce film nous fait redecouvrir un amour base sur la haine, mais tout en nuance et retenu.