Durant la guerre des tranchés, où la progression de chaque camp ne les sépare plus que de quelques dizaines de mètres, les munitions s'épuisent et nécessitent d'être soigneusement économisées. L'état-major donne une consigne stricte à ses soldats : une balle, un mort.
Pas si facile quand les soldats restent alors terrés dans leurs tranchés, et que nul ne montre la tête. Jusqu'à ce que dans le camp français, Paul Bichon explique son idée à ses camarades :
« Hans est un prénom très répandu chez les allemands. Je vais pointer mon arme vers l'ennemi, appeler un Hans, et il y en aura bien un pour répondre. »
Paul se met alors en joue, et appelle « Hans ? »
À l'autre bout, un allemand lève la tête au-dessus des tranchés, surpris, en demandant « Ya ? »
PAN ! en pleine tête.
Ravi du stratagème, Paul répète alors à plusieurs reprises l'opération.
« Hans ? »
« Ya ? »
PAN !
« Hans ? »
« Ya ? »
PAN !
« Hans ? »
« Ya ? »
PAN !
« Hans ? »
« Ya ? »
PAN !
...
Au bout d'une semaine, les allemands comptent leurs morts, cette stratégie décime leurs effectifs. Un allemand a alors l'idée de répliquer :
« Puisque c'est ainsi, je vais faire pareil. Paul est un prénom très répandu chez les français. Je vais pointer mon arme vers l'ennemi, appeler un Paul, et il y en aura bien un pour répondre. »
L'homme se met alors en joue vers le camp français et appelle « Paul ? »
Paul Bichon, restant caché, répond « Oui. C'est toi Hans ? »
L'allemand se lève : « Ya ? »
PAN !