Pen^2 Le 16/07/2016 à 00:09 (Tiens, il n'y a pas l'url du topic d'origine ?)
Tron Le 16/07/2016 à 00:12 Vaut mieux ne pas aborder des origines sur certains topics.
Multi-kill à l'instant entre l'armée et les pro-Erdoğan.
Nhut Le 16/07/2016 à 00:26 Turquie peut-on compter de nos jours...
Yoshi -> t'as un lien, ou c'est un direct tv quelque part ?
Pour faire court, je connais mal la situation turque, qu'est-ce qui fait d'Erdogan un "président" dont on veut récupérer la "démocratie" ?
« Nous avons propagé sur Extranet une histoire fabriquée de toutes pièces selon laquelle une certaine disposition d'étoiles, vue depuis la planète d'origine des butariens, formaient le visage d'une déesse galarienne.
Sans chercher à vérifier ces informations, certains ont décrété que c'était la preuve de l'existence de la déesse. Ceux qui notaient le manque de preuves se faisaient attaquer. »
— Legion, geth trolleur à portée galactique
Pour faire court également : la Turquie est officiellement un état laïc, et la constitution turque rédigée par Atatürk et l'armée garantissaient cet état de fait.
Erdoğan a été élu en 2003 et son bord politique est très conservateur tendance religieuse. Un peu comme si Philippe de Villiers ou Christine Boutin étaient arrivés au pouvoir. Il veut que l'Islam ait plus de poids dans la société turque (notamment en construisant plein de mosquées, dont une qui pulvérisera de loin la mosquée bleue) et il veut changer la constitution à son avantage pour rester au pouvoir le plus longtemps possible.
Quelques années auparavant, il avait organisé des purges au sein de l'armée turque en privilégiant les colonels et généraux qui lui étaient favorables et ainsi éviter des coups d'état comme celui de la nuit dernière.
Et puis les Etats-Unis et l'Europe seraient bien embêtés si la Turquie arrêtait de soutenir les jihadistes.
En tout cas, c'est/c'était vraiment le choix entre la peste et le choléra.
Pen^2 Le 17/07/2016 à 00:51 Simple, ce n'était pas le pkk donc c'était forcément des pourris.
Nil Le 17/07/2016 à 02:00 Ouais enfin, la très grane majorité de prises de pouvoir par une junte n'est pas franchement en la faveur de telles actions. Et vouloir renverser un régime élu démocratiquement au nom de la démocratie est un peu antinomique.
Je suis assez d'accord avec Kevin pour le coup, c'était peut-être alléchant sur le papier de se débarraser d'Erdogan et de son comportement plus qu'ambigu avec Daesh et Al-Quaeda, mais en pratique, ça risquait de faire littéralement exploser la Turquie, qui fait office de rempart entre l'Europe et le Moyen-Orient. Du coup, ça revenait à choisir en effet à choisir entre deux maux, et l'expérience qu'on a des mises à bas des dictateur (même si Erdogan n'en est pas vraiment un, il en partage quand-même un certain nombre de traits) ces dernières décennies n'est pas très folichonne (euphémisme).
Nil Le 17/07/2016 à 10:06 Je suis d'accord (Erdogan n'est pas mon pote). Mais, comme je le dis après, tous les exemples de reversement militaire (de l'intérieur ou de l'extérieur) d'un chef d'état "au nom de la démocratie" ont fini en beau bordel. S'il doit y avoir un soulèvement, qu'il vienne du peuple (accompagné de l'armée, c'est toujours mieux), mais pas juste de l'armée.
La Turquie (comme la Syrie, d'ailleurs) souffre d'un manque d'homogénéité et de sentiment d'appartenance à une même nation quelle que soit son origine et sa religion. Erdogan est fortement soutenu par une très grosse partie de la population. Le renverser brutalement reviendrait probablement à une guerre civile ingérable, aux portes de l'Europe, à deux pas d'Israël, de la Jordanie et de la Syrie. Autant dire qu'on n'a aucune idée de ce qui pourrait se passer, mais ça risque de ne pas être joli à la fin...
Le seul cas où le coup aurait pu être positif, ça aurait été s'il avait déstabilisé le pays suffisamment pour permettre une vraie révolution plus tard, un peu comme la "révolution" d'Avril 1917 en Russie a préparé le terrain pour la Révolution d'Octobre.