
Après avoir vaincu un méchant dragon, sauvé une belle princesse et le royaume de ses parents, que peut encore faire un ogre malodorant et mal léché ? Domestiqué, assagi, Shrek a perdu jusqu'à l'envie de rugir et regrette le bon vieux temps où il semait la terreur dans le royaume. Aujourd'hui, tel une idole déchue, il se contente de signer des autographes à tour de bras. Trop triste... C'est alors que l'habile et sournois Tracassin lui propose un contrat. Shrek se retrouve soudain transporté dans un monde parallèle totalement déjanté où les ogres sont pourchassés, où Tracassin est roi, où Fiona et son bien-aimé ne se jamais rencontrés...
En dépit d'une fin assez convenue et d'un rythme trop rapide à mon goût pour re-développer les personnages (la majeure partie du film se déroule sur une journée), la saga de Shrek se termine bien avec un épisode au-dessus de son précédesseur. En guise de conclusion à cet ogre qui a sauvé une princesse et un royaume à plusieurs reprises, on propose de voir "qu'aurait été cet univers sans lui ?". Cela lui donne l'occasion de renouer avec ses origines, où l'ogre était craint et détesté.
Il n'y a plus ce côté "acceptation des différences" qui a été usé jusqu'à la lie, ni même ce côté "parodie de conte de fées" dont on est maintenant coutumier. Shrek 4 est davantage une rencontre de Shrek avec lui-même, à découvrir qu'il possède déjà ce dont il croit avoir envie.
Toujours graphiquement au top, la 3D est sympa avec certains passages visuellement prenants (je commence à regretter de ne pas avoir vu Avatar pour juger sur ce qui semble être le mètre-étalon).
L'histoire se finit avec un générique de fin qui en profite pour remémorer des moments clés de la série et les personnages principaux et secondaires... mais même avec des allusions à Shrek 3 pas une fois on ne croise Arthur ou Merlin. Serait-ce un aveu de Dreamworks à leur sujet ?
