Une très bonne série d'OAVs qui mélange l'action et des moments de
réflexion sur le mystère qui plane sur l'héroïne, Key et sur ceux qui
désirent la contrôler. Le soin avec lequel cet anime fouille le
caractère de chacun des personnages est remarquable. Plus l'histoire
avance et moins l'action devient importante. Elle devient très
condensée vers la fin et la majeure partie de la quatorzième OAV est
consacrée à éclaircir l'origine de Key. Nous pourrions penser que Key
est un nouvel exemple de Pinocchio mais le récit embrouille les cartes
et donne à Key une double personnalité, tantôt humaine, tantôt
automate. Sakura et son ami Tataki Shuuichi sont convaincus que Key a
connu un grave traumatisme dans son enfance et se comporte depuis lors
comme une machine. Ce mystère est entretenu pendant toute la série. Le
sujet porte sur l'omniprésence des robots dans le futur et se
rapproche des thèmes abordés par Bubblegum Crisis.
Bubblegum Crisis montre un monde sans espoir ni rêve et qui est
emprunt de violence et de mort. Key the metal idol a aussi cette
touche de violence et de mort et a aussi l'équivalent des Boomers et
de la GENOM. Ici, il ne s'agit pas d'avoir le robot le plus puissant
mais de créer l'être le plus humain. Leur emprise est plus sournoise
parce qu'ils canalisent les hommes en entretenant artificiellement
leurs rêves grâce à des chanteuses artificielles qu'ils idôlatrent.
Miho Utsuse est une vraie femme mais pas une grande chanteuse. Elle
travaille dans une société affiliée avec celle d'Ajou et commande à
distance un androïde conçu sur le même principe que les PPOR. Comme
pour Serguei, elle est épuisée par ses concerts "virtuels" mais Ajou
la torture pour qu'elle continue. Pour lui, elle n'est qu'une moins
que rien, qui lui doit tout et qui peut être remplacée à tout moment.
Le but de Key et de ses amis est de dénoncer cette supercherie.
Voilà pour le fond mais pour la forme, Key est à rapprocher
d'Evangelion. Des personnages sont pris d'hallucinations ou deviennent
fous. Ajou, focalisé sur le succès de ses PPOR est obsédé par ses
automates et sa puissance puis perdra toutes mesures pour arriver ses
fins. Comme Shinji, Key reste très passive et a de véritables
réactions de pantin. Elle reste des heures dans la rue sans bouger,
parfaitement immobile ou bien lorsqu'avant de sortir, Sakura lui
demande prendre une douche, Key la prend effectivement mais reste sous
le jet jusqu'au soir. D'autre part, en laissant ses amis se sacrifier
sans réagir, son rôle devient ambigüe.
Sans être exceptionnelle, l'animation est fluide et les décors ainsi
que les dessins des personnages sont soignés. Les musiques sont
ordinaires mais les chansons sont très agréables à écouter. Un
reproche quand même peut être formulé. Les derniers épisodes sont hors
de prix. Certes, ils durent quatre-vingt-dix minutes au lieu d'une
demi-heure mais ils coûtent aussi cher que les films des studios
Ghibli qui sont de bien meilleure qualité.
JE VEUX LES VOIR. DYNAMIC, TU AS MIS LES BANDES ANNONCES< TU LES DISTRIBUES OUI !!!!!