1

01.jpg
02.jpg
2.jpg


"Son nom est tout un poème, sa vie un calvaire sans issue, son entourage aussi véreux qu’imbuvable. Géraldo-Georges Houx-Wardiougue, fils d’Aymard, petit-fils de Léonce, découvre avec les yeux candides de l’ignorance le cynisme et les coups bas de l’enfer capitaliste. Préférant la solitude des toilettes plutôt que la convivialité mesquine, Géraldo-Georges, dit Gégé, n’a pour maigre soutien qu’un patriarche facétieux, Léonce, dit Léon la came. En trois volumes détonants et acerbes, Sylvain Chomet et Nicolas de Crécy sondent les derniers paliers de la misère humaine, de la bassesse la plus crasse au désespoir le plus sordide. Gentil benêt manipulé par les uns, piétiné par les autres, Gégé se voit confier la mission de porte-parole de l’entreprise familiale. Douce ironie: angoissé chronique fuyant toute responsabilité, le souffre-douleur manque de défaillir à la simple idée de rencontrer un tiers. Plongeant le nez dans une noirceur visqueuse, Chomet libère les odeurs nauséabondes d’un microcosme mercantile corrompu jusqu’à la moelle. L’occasion pour le scénariste de renifler la crapulerie des milieux d’affaires et d’exhiber la mentalité rapace d’une petite bourgeoisie provinciale. Nul hasard dans les relations sadiques-anales liant Jean-God le mondain à Léon le baroudeur ou les flatulences de Gégé couvertes par un dérisoire spray senteur "champ d’aubépines". Le bon goût a longtemps été délogé du domaine des Houx-Wardiougue. "

A lire absolument, graphisme sublime. Des dialogues et des scènes d'une vulgarité poétique, des personnages grotesques d'une icommensurable laideur... Bref superbe.
« C'est parce que j'ai tué Scarabée que je suis malade, papa ; c'est Dieu qui m'a puni! ». Illioucha. #trivil#

2

Jean-God le mondain trigic
avatar
I'm on a boat motherfucker, don't you ever forget