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J'ai trouvé sur http://cyna.net/668.html le sourire de De Niro dont je voulais faire mon avatar.

Sans avoir la renommée de celui de Mona Lisa, ce sourire a déjà fait couler de l'encre numérique :
Scène clé : les énigmatiques scènes finales : après la mort résurrection de Max, le voyage aboutit à un fulgurant court-circuit narratif. On voit dans le même plan Noodles version 1968 et deux voitures pleines de gens qui fêtent la fin de la prohibition en 1933. Noodles, comme un voyageur du temps, choisit l'époque où il veut vivre et va se réfugier, rajeuni dans la fumerie d'opium de 1933. La fin engendre le début, ce qui suffit à suggérer la possible abolition du temps. Au dernier plan, De Niro s'adresse directement au public avec un sourire extatique : si tout n'est qu'illusion alors revivons la plénitude de l'enfance.
Les derniers plans du film dans la fumerie d’opium qui reprennent à peu près à l’identique ceux du début – effaçant ainsi les trente années qui les séparent – montre une scène du théâtre d’ombres chinois, visuellement symbolique de l’illusion de toute vie dont on ne perçoit que les apparences et dont la réalité profonde nous échappe. Le film s’achève sur le sourire de Noodles, reflet de l’échec, de la vanité des idéaux, de la trahison de l’enfance, de la perversion de l’innocence. Un sourire qui semble nous inviter à fuir la réalité au profit des paradis artificiels – comme si la réalité de la vie valait moins qu’un songe…
Mais une autre signification peut être donné à ce plan du théâtre d’ombres qui ouvre et ferme le film, à cette nostalgie du regard porté sur les désillusions de la vie et à ce sourire : ne sont-ils pas, de la part de Leone, les signes d’un émouvant hommage au cinéma ? En effet, ce sourire qui éclaire le visage jusque-là triste de Noodles n’est-il pas, précisément, celui du spectateur de cinéma qui entre dans la même salle obscure, qui oublie ses tracas et qui savoure confortablement installé, lui aussi, l’opium d’images cinématographiques s’accordant à ses désirs… le temps d’un film.
De Niro a le regard perdu, il a passé plusieurs années enfermé, il a perdu la femme qu'il aimit, vit dans le crime, la crainte d'etre éliminé à chaque instant (y compris par ses amis). L'un des rares moments du film où il se sent bien, c'est lorsqu'il prend de l'Opium et qu'un grand sourire illumine son visage. Le message est clair : fuyez la réalité !


N : C'est quoi ça ?
M : C'est un rêve. Un rêve que je fais depuis que je suis gosse. Je te jure Noodles, si on s'y met tous les deux on peut très bien le réaliser.
N : Qu'est ce que c'est ?
M : Gagner la PBEM ! Ca sera notre plus gros coup, Noodles.
N : T'es vraiment cinglé !

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magic fuir la réalité n'est ce pas ce que l'on essaie vainement de faire quand on se lance dans une partie de civilization ?

Par contre j'adore De Niro , bravo pour ton post et pour ce sourire qui fera encore beaucoup couler d'encre tongue
La spéculation sur la vérité est, en un sens difficile et , en un autre sens facile.
Ce qui le prouve, c'est que nul ne peut atteindre adéquatement la vérité ni la manquer tout à fait .