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Après Gao Xingjian, Wei Wei, une chinoise. Encore une fois, elle raconte, à sa façon, la période Mao.

Deux livres superbes (parmi ceux qu'elle a écrit) : Fleurs de Chine, et La couleur du Bonheur.

Dans le premier, vous suivrez le parcours assez insolite et surprenant de diverses femmes chinoises, tantôt dans le présent, tantôt dans le passé maoiste. Un va et vient fluide, chaque chapitre est différent du précédent et présente une autre femme. Et pourtant, tous sont liés, un petit détail à chaque fois permet de suivre une histoire cachée : telle femme a croisé telle autre... Et à la fin, l'histoire se mord la queue, on retrouve le début, et c'est reparti pour un tour.
Très bien ficellé, ce pavé de 500 pages peut se lire en une semaine si on se prend au jeu.

Le second livre est un peu moins fluide dans son histoire. Je conseille notamment les 2 dernières pages, remarquables. Elles permettent de comprendre les 350 premières avec une justesse incroyable. Encore une fois, un jeu de va et vient entre passé et présent. L'histoire de la Chine traditionnelle, confrontée aux doctrines Maoistes. Puis les années 70, le début de l'assouplissement, le renouveau culturel. Cette fois, on suit l'histoire d'une seule famille.
Moins touchant, moins de jeu dans l'écriture, mais la fin est tellement remarquable que ce livre vaut tout de même le détour.

Bonne lecture.
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Il n'a pas de mots
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Perdre les rênes
Il a perdu la foi